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La chute du mur de Berlin : acte II (Que faire ?)

La dernière partie de l'article de notre camarade Victor S., dont vous trouverez les précédentes parties ici :

- Introduction.

- Crise sanitaire, économique et financière.

- Crise géopolitique et des politiques nationales.

La chute du mur de Berlin : acte II (Que faire ?)

Que Faire ?

 

Une question donc : que faire pour faire gagner le camp des travailleurs dans la bataille gigantesque qui s’annonce, et qui va se dérouler sur de très nombreuses années dans la décennie à venir ? Et que faire en particulier pour les communistes sincères, en l’absence de toute structure actuellement existante (Parti, Internationale) leur permettant de mener à bien la tâche qui s’annonce ?

 

I – Du système qui sortira vainqueur de la crise : le retour en gloire de l’hégéliano-hobbesisme

 

Première enseignement : il y a un type de système qui est d’ores et déjà sorti vainqueur de la crise – ce sont les régimes socialistes et socialisants (Cuba, Corée du Nord, Chine, Vietnam, Vénézuela). Il est fini le temps de la fin de l’histoire, et de la victoire totale du libéralisme capitaliste. Il n’est pas à exclure que la chute du mur de Berlin tienne ici sa revanche, et que les régimes libéraux tombent dans les années à venir comme des mouches, les uns après les autres. Ils sont minés depuis trop longtemps par leurs contradictions internes et leur pourrissement absolu, et ne résisteront pas à un choc exogène trop fort, méritant par-là de subir le jugement de Méphistophélès : « tout ce qui existe mérite de périr ».

Surtout que contrairement aux décennies 1990-2000, un modèle alternatif a émergé, et est désormais suffisamment solide pour pouvoir prétendre le remplacer.

Malgré ses contradictions, le cas de la Chine est tout à fait intéressant, car il incarne un modèle qui pourra se révéler très séduisant, y compris auprès des occidentaux, sans même parler des autres régions, dans la décennie à venir : celui d’un État fort, autoritaire, et avec une forte composante sociale. Un État fort, souverain, et fortement centralisé pour pouvoir résister aux agressions impérialistes qui ne manqueront pas de continuer à exister, et afin de faire face aux crises économiques, sanitaires et écologiques qui ne manqueront pas non plus d’apparaître. Autoritaire, afin de maintenir la société civile à sa place, et d’empêcher toute intrusion de la « bête sauvage[1] » dans la sphère publique et étatique, et de contre-carrer le libéralisme-libertaire spontanée des nouvelles couches moyennes. A forte dimension sociale, afin de s’assurer un large soutien populaire, et d’amortir l’effet dévastateur des crises cycliques (économiques, sanitaires, écologiques).

Bien entendu, il s’agit là d’un modèle abstrait, d’un « idéal-type » pour permettre de décrire abstraitement des réalités contraires. Dans les faits, on voit que la composante sociale peut-être très variable entre les différentes variétés de ces modèles. Elle peut être minimale, comme dans le cas de la Russie capitaliste de Poutine, où ce dernier garde malgré tout une large base sociale grâce à la revalorisation et la garantie des petites pensions de retraites, et les subventions accordées à l’énergie dans les zones rurales, et à une politique étrangère indépendante[2]. Elle peut être intermédiaire, comme en Chine, où 50 % de l’économie et les secteurs stratégiques restent nationalisés. Ou bien elle peut être beaucoup plus forte, comme par exemple en Corée du Nord, où le chômage et le secteur privé n’existent pas. Il s’agit donc plus d’un modèle abstrait et indicatif que figé dans le marbre, mais il peut faire des émules, dans la mesure où il répond à des besoins objectifs de la période que nous traversons : en un sens hégélien, il est plus rationnel que son homologue libéral, et que l’histoire est tranquillement en train de mener, sous les yeux ébahis de ses thuriféraires, au tombeau. On voit d’ailleurs la marge de manœuvre qu’auraient les communistes si ce modèle venait à d’étendre : appuyer au maximum son souverainisme, sa composante sociale et la renforcer, et limiter au strict nécessaire son caractère autoritaire.

Le cas de la Chine est à ce titre fort intéressant : c’est un modèle qui combine à la fois des éléments traditionnels (donc des restes du mode de production pré-capitaliste, comme une forte culture confucéenne, et une large population agraire), des éléments de socialisme (50 % de l’économie et les secteurs stratégiques nationalisés, Parti communiste issu des thermidoriens denguiste au pouvoir), et des éléments de capitalisme (NEP hypertrophiée, naissance d’une couche large moyenne, explosion du nombre de milliardaires, patronat représenté aux instances du Parti). Cet équilibre fragile entre ces trois modes de production pourrait être un modèle séduisant pour des tas de pays en manque de stabilité[3]. Par ailleurs, le modèle peut tout à fait s’étendre aux pays capitalistes avancés, et apparaître à terme comme la seule solution viable à leur impasse institutionnelle et politique.

 

II – Des contradictions de ce système : de Hobbes à Hegel

 

Néanmoins, même si un modèle peut être plus rationnel qu’un autre à un moment donné de l’histoire, aucun ne peut prétendre échapper à la dialectique et à être jaugé à l’aune de ses propres contradictions. En particulier pour la Chine populaire, nous allons ici analyser trois de ses principales contradictions, qui pourraient reconfigurer à terme le modèle, et potentiellement limiter son expansion, ou au moins la remodeler.

 

Premièrement, la question fondamentale de l’économie. La contradiction entre une base socialiste et le développement du secteur marchand semble à terme intenable, et surtout explosif. En effet, malgré sa réalité, l’état de la socialisation des moyens de production est en Chine extrêmement parcellaire, et présente des failles de vulnérabilité très fortes face à l’extension de la sphère marchande. D’autant que la part des entreprises publiques chinoises dans le PIB n’a cessé de reculer durant ces 40 dernières années[4] : objectivement, la base de socialisation des moyens de production est sur le déclin, et donc en grave danger. Par ailleurs, cette NEP hypertrophiée s’éternise, sans raisons valables : la Chine est sortie de la grande pauvreté qui était la sienne dans les années 1970, et grâce à l’immense transfert des technologies dont elle a bénéficié ces 20 dernières années, elle devrait être matériellement capable de relancer sa socialisation des moyens de production. On voit ici toute la différence entre la NEP préconisée par Lénine dans les années 1920 en URSS, et qui avait pour objectif d’accumuler des moyens de production afin de favoriser le passage au socialisme, et la NEP hypertrophiée effectuée par Deng Xiaoping, et continuée par ses successeurs. Il faut lui reconnaître l’immense mérite d’avoir sortie la Chine de la pauvreté en 40 ans, mais au prix d’une liquidation de la question du passage au socialisme, ou au moins sa mise à l’écart. C’est pour cela que l’on peut parler d’un aspect thermidorien dans la politique denguiste – même si le maoïsme de l’époque précédent était tout aussi déraisonnable : on est passé du gauchisme au droitisme, sans garder en vue la souplesse dialectique propre au marxisme-léninisme. Bref, cette contradiction devra trouver une solution, et passera soit par la liquidation totale de tout élément socialiste en Chine (victoire définitive des thermidoriens), soit par la reprise d’une socialisation des moyens de production (victoire d’un marxisme-léninisme authentique débarrassé des éléments gauchistes maoïstes - Grand Bond en avant, Révolution Culturelle, ect.).

 

Deuxièmement, la Chine devra fait face à la contradiction classique que connaît tout pays avec une forte base agraire (près de 30 % de la population active !), et l’émergence d’une nouvelle couche moyenne urbaine (potentiellement plus de 40 % de la population active, en forte augmentation). En clair, la contradiction qu’à connu la France et les autres pays occidentaux en Mai 68 pourrait prendre une forme particulière en Chine, avec l’affrontement entre l’individualisme de la société civile-bourgeoise et l’holisme des sociétés agraires traditionnelles[5]. Les nouvelles couches moyennes chinoises regardent avec envie le libéralisme-libertaire des couches moyennes occidentales, et peuvent se montrer désireuses de les imiter, et d’accéder au détriment du prolétariat chinois à la consommation. On peut peut-être espérer que l’effondrement prévisible des régimes libéraux qui ont pour bases ces couches moyennes occidentales mette en garde les nouvelles couches moyennes chinoises contre cette tentation d’imitation mimétique, mais le risque n’est pas à exclure. Le régime[6] chinois devra donc impérativement clarifier sa base sociale dans les années à venir : soit il choisira de prendre pour base sociale le prolétariat chinois en relançant la socialisation des moyens de productions, et évitera peut-être ainsi le choc entre la « new society[7] » des couches moyennes urbaines et de la société agraire traditionnelle ; soit il réorientera son économie vers le marché intérieur, et plus particulièrement la consommation de ces nouvelles couches moyennes afin de les contenter, et d’en faire la nouvelle base sociale de l’État. Ce choix semble être actuellement celui qui est préféré par la direction du parti[8], et pourrait se révéler sources de beaucoup de dangers dans les années à venir – surtout que les pays impérialistes ne manqueraient pas d’exploiter la faille qui pourrait ici s’ouvrir.

 

Troisièmement, la lutte des classes ne s’est pas arrêtée en Chine au moment de la prise de pouvoir en 1949, et encore moins à partir de la NEP. Autrement dit, la lutte des classes, non seulement agit toujours en Chine, mais menace à tout moment de repartir, à la fois dans les instances du Parti[9], et en dehors[10]. La lutte des classes en Chine se déroulera donc dans les années à venir tout autant à l’intérieur du PCC qu’en dehors. Surtout que la classe des milliardaires, de plus en plus nombreuse, est une menace de taille : ils ne se conteront pas longtemps d’être des « nepmen », c’est à dire des hommes ayant du pouvoir économique sans avoir de pouvoir politique. Ils tenteront vraisemblablement de prendre de plus en plus de place dans la vie politique, d’abord au sein d’un PCC où ils sont officiellement représentés, puis ensuite, en liquidant tout simplement à terme le PCC. Leur ambition ne fait aucun doute, puisqu’elle est logique : le capital doit s’accumuler et se concentrer, et ne tolère aucun obstacle sur sa route – la « coexistence pacifique » entre le PCC et les milliardaires chinois n’est qu’un compromis qui menace à chaque instant d’être rompu. Plus cette classe prendra de l’importance, plus la menace sera grande : si elle n’est pas liquidée à très brève échéance, c’est elle qui risque de liquider les éléments de socialisation en Chine.

 

En bref, il faut retenir que nous n’avons pas là un modèle stable, mais au contraire une société qui se trouve à la veille de bouleversements majeurs. La tournure que prendra les évènements influencera très fortement la lutte des classes à l’échelle mondiale.

 

III – De la marge d’action des communistes dans ce mouvement de l’histoire : de Hegel à Lénine, en passant par Marx et Engels

 

Dans ce tableau que nous avons dressé, aussi large qu’incomplet vu l’ampleur du sujet, les communistes et les progressistes, surtout européens et français, peuvent peut-être avoir le sentiment qu’ils n’auront aucun rôle à jouer dans le monde qui s’annonce et qui se redessine, car tout se passera ailleurs, aux États-Unis et en Chine, ou dans les pays dits « émergents », car la « Vieille Europe » est désormais exclue du centre de l’histoire ; ou encore que le communisme authentiquement marxiste-léniniste est aujourd’hui trop faible pour pouvoir peser de façon décisive dans cette grande reconfiguration, qu’il est ignoré de tous, que ses grands textes sont recouverts par la poussière, que ses idées ringardisées, et que ses outils (syndicats, partis, internationale) ont été réduits en miette.

Cette impression n’est pas totalement vraie, mais il faut prendre la mesure exacte des problèmes pour pouvoir inverser durablement la tendance. La raison doit être critique comme le dit Kant, c’est-à-dire « être capable de mesurer ses propres forces ». Et en effet, les forces des communistes et des progressistes peuvent actuellement sembler dérisoires au vu de l’immensité des forces en jeu, et de leur puissance. Mais n’oublions jamais qu’ils sont minés de l’intérieur, et que les contradictions de nos adversaires sont notre base-arrière.

 

Premièrement, les communistes doivent absolument avoir leur propre indépendance organisationnelle afin de pouvoir espérer peser sur quoi que ce soit. On n’avancera pas d’un pas sans reconstruction d’un authentique parti communiste, sur des bases marxiste-léninistes. Toute dissolution dans un mouvementisme aussi horizontale que sans horizons est proprement suicidaire. Il faut donc s’unir sur des bases claires, et serrer les rangs car l’ennemi se rapproche, et la bataille de classe devra être livrée. Cette reconstruction d’un parti ne sera pas incantatoire, mais demandera de la discipline, et une forte intégration au monde du travail. Parallèlement à cette reconstruction au niveau national, la question d’une nouvelle Internationale devra se poser, car le capital est désormais totalement trans-national, et il faudra donc impérativement se coordonner au niveau international pour pouvoir le combattre de façon optimale.

 

Ensuite, armé de cette structure, les communistes pourront peser sur les mouvements à venir, en appuyant au maximum l’aspect social et internationaliste du modèle qui sortira vainqueur de la crise que nous vivons actuellement et qui s’annonce. Si le populisme de gauche par exemple, connaît une nouvelle croissance, il faudra que les communistes soient présents pour le mettre le plus possible face à ses propres contradictions, et influencer son évolution dans un sens qui soit le plus socialiste possible.

Par ailleurs, cela confirme que la politique se déroulera toujours pour une bonne part sur le plan national, même si elle est toujours sur-déterminée par l’aspect international. Il faut donc impérativement garder présent à l’esprit la distinction entre l’essence de la contradiction politique, son contenu, souvent internationale, et sa forme, souvent nationale. L’État-nation reste donc une forme déterminante de la lutte des classes, et comme le disaient déjà Marx et Engels en 1848, les prolétaires doivent « devenir la classe dirigeante de la nation ». Le dépérissement annoncé de l’Union Européenne ne fera que confirmer ce fait.

 

Enfin, les communistes ne doivent pas hésiter à reconnaître que le processus pourra être lent, et qu’ils doivent inscrire leur action dans la durée longue. Comme le disait Lénine, « il y a des jours qui valent dix ans, mais il ne faut jamais oublier ces dix ans de travail qui ont été nécessaires pour les produire ».

Car le communisme est exigeant, et il faut en tenir compte. En effet, trop d’obstacles se dressent entre la conscience spontanée et immédiate du travailleur, et un communisme total et rationnellement pensé pour que celui-ci soit immédiatement (le mot est important) un mouvement de masse. Mais il peut le devenir, car comme le notait Plékhanov[11], contrairement aux modes de productions précédents, dans le capitalisme, la misère du travail n’est pas liée à une rareté des ressources, mais à une organisation irrationnelle de la production. Cela signifie que pour le prolétaire, sa propre ignorance est contingente, et non nécessaire comme l’était celle de l’esclave ou du serf. C’est un point capital à noter pour la lutte politique : la suppression des nombreux obstacles qui se dressent entre la conscience immédiate du travailleur et la pensée totalement rationnelle de la production a beau être difficile et nécessiter des médiations, elle n’est pas impossible, car ces obstacles sont contingents.

Nier que le chemin vers le communisme soit plein d’embûches théoriques (populisme sans rivages, social-démocratie, réformisme, gauchisme, légalisme, ect.) serait puérilité et pur culte de la spontanéité. En revanche, étant mouvement rationnel qui « abolit l’état des choses existants », il agit déjà sur le présent, de par les contradictions du capitalisme, et de par l’action militante effective. C’est sur l’effet de cette action militante dans la vie quotidienne des travailleurs qu’il faut aussi compter pour faire du communisme un large mouvement de masse : car il ne faut jamais oublier que les problèmes politiques se posent aussi en partie pour des millions d’hommes et de femmes sous la forme d’un problème psychologique, qui les touche dans le plus profond de leur être et de leur intimité. Comme l’écrivait le regretté Sève, « Bien que cela dérange l'idée simple - et, pour une part, juste - selon laquelle s'opposent la manière politique et la manière psychologique d'aborder un problème, il n'est pas rare que ce soit justement les luttes politiques qui, d'elles-mêmes, posent inexorablement des problèmes psychologiques. Autrement dit, et cette remarque conduirait beaucoup plus loin qu'on ne la suit d'ordinaire, plus d'un problème politique consiste, du moins en partie, en un problème psychologique qui se pose pour des millions d'hommes[12]. » C’est cette force qui mobilisera dans leur intimité des millions de travailleurs, et qui le fera objectiver leurs problèmes individuels en leur offrant une résolution partielle, mais indispensable, dans l’action collective et militante.

 

Car ne nous y trompons pas, pas plus hier qu’aujourd’hui, la bourgeoisie n’est une classe à qui appartient l’avenir. Cela fait bien longtemps qu’elle a cessé de produire de véritables individualités, porteuses de valeurs humaines universelles. Désormais, la lutte des places ne produit plus que des hommes qui ne se différencient que par l’épaisseur de leur porte-feuille et celui de leur compte en banque, et qui ne trouvent leur jouissance que dans le mépris, l’humiliation et l’exploitation d’autrui. Face à tous « ces requins de la finance », ces übermenschen formés par Nietzsche et les écoles de managements à être des « tueurs », il nous faudra encore et toujours opposer ces paroles inflexibles de Dimitrov, qui après avoir ridiculisé Goebbels et Göring devant le monde entier au péril de sa vie, n’en déclarait pas moins en toute humilité ceci : « N'avoir pas peur de la mort, voyez-vous, ce n'est pas de l'héroïsme personnel : c'est, au fond, le propre du communisme, du prolétariat révolutionnaire, des bolcheviks. La classe bourgeoise n'est plus en état de susciter dans ses rangs un véritable courage, un véritable héroïsme. C'est une classe qui sombre et qui n'a plus aucune perspective[13]. »

 

Victor S.

 

[1]Nom que Hegel donnait à la société civile-bourgeoise (partie de la société qui s’oppose à l’État, et qui est distincte de la Famille).

[2]Bien sûr nous faisons ici abstraction de la faiblesse du KPRF (parti communiste de la fédération de Russie), qui ne s’est toujours pas remis de la débâcle des années 1990, tout en ayant malgré tout réussi à conserver une structure solide, et un fort ancrage local.

[3]La structure de la population active en Chine illustre bien cette tripartition : agriculture : 27,7 % ; industrie : 28,8 % ; services : 43,5 %. Il y a donc encore une forte base sociale agraire, propice au maintien d’éléments pré-capitalistes ; un solide secteur industriel, partagé entre le secteur public et privé ; et surtout une tertiarisation croissante de l’économie, signe d’une montée en puissance des nouvelles couches moyennes.

[4]De 99 % à la fin des années 1970 à 25,2 % en 2013, soit une division par quatre en 30 ans.

[5]Les analyses de Michel Clouscard pourraient donc tout à fait connaître une nouvelle jeunesse en Chine !

[6]Aucune nuance péjorative sous notre plume dans ce terme, au cas où il y aurait ambiguïté : on peut parler de « régime capitaliste », de « régime communiste » ou de « régime socialiste », il s’agit juste d’un terme générique synonyme de « gouvernement ».

[7]En référence au discours de Chaban-Delmas de 1969 à l’Assemblée nationale

[8]Voir les 18e et 19e Congrès du PCC

[9]Globalement, les deux camps qui tiennent le haut-du-pavé au sein du PCC sont les « liquidateurs » thermidoriens, qui n’attendent rien d’autre que de pouvoir liquider les derniers éléments de socialisme en Chine, et les « bureaucrates », attachés à préserver un compromis aussi fragile que contradictoire, et à maintenir le Parti et l’État comme instance « au-dessus » des classes.

[10]Le nombre de grèves ouvrières annuelles en Chine, pour protester contre les mauvaises conditions de travail ne s’est jamais tari.

[11]Socialisme et lutte politique (1883)

[12]Marxisme et théorie de la personnalité (1968)

[13]Entretien de Dimitrov avec les correspondants de la presse communiste non soviétique, (fin avril 1934)

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