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JRCF

Sortir de l'anticommunisme : le Vietnam socialiste

C'est l'un des derniers pays communistes avec Cuba, la Corée, la Chine et le Laos, mais on parle très peu du Vietnam, ce pays qui a vaincu deux armées impérialistes - française puis américaine, une libération payée au prix chère : bombardements, tortures, massacres de civils, etc. Un pays malgré tout devenu libre. Nous avons donc décidé de refaire un petit dossier pour rappeler l'existence de ce pays, sa lutte pour l'indépendance, pour faire payer les entreprises américaines responsables d'un désastre sanitaire, mais aussi sa capacité en tant qu'Etat souverain, à pouvoir choisir sa forme d'organisation de l'agriculture et son refus de produits comme le glyphosate.

Il y a 40 ans, la libération de Saigon et la fin de la guerre du Vietnam …

 

 

Par  – Alias “Toto”, membre du C.C. du P.R.C.F., décoré par le Vietnam

Il y a quarante ans, le 30 avril 1975, les troupes libératrices de la République socialiste du Vietnam et du Gouvernement Révolutionnaire Provisoire du Vietnam du Sud entraient dans Saigon, rebaptisée Ho Chi Hô-Chi-Minh-Ville. C’était la débandade dans les troupes fantoches du prétendu Vietnamdu Sud : celles-ci venaient d’être abandonnées par l’US Army forcée de décamper par la lutte héroïque de tout un peuple soutenu par les PC du monde entier, par la jeunesse des États-Unis et appuyé par l’Union soviétique. Car n’en déplaise aux antisoviétiques de droite et de « gauche », l’URSS n’a jamais abandonné le Vietnam, elle lui a même courageusement fourni des chars d’assaut alors même qu’elle s’efforçait d’en finir avec le climat de croisade nucléaire permanente entretenu par Washington depuis 1947.

Déjà ce même peuple, conduit par le Parti communiste vietnamien et par son président-fondateur, le camarade Ho Chi Minh, avait chassé les colonialistes français à l’issue d’une guerre de libération qu’avait conclue de fait la bataille de Dien Bien Phû remportée par le légendaire général Giap.

Constamment, le PC vietnamien avait su fondre en un seul combat, conformément aux enseignements de Lénine et de l’Internationale communiste, l’engagement révolutionnaire pour le socialisme et la lutte pour l’indépendance nationale et faisant du P.C. le fer de lance de la lutte patriotique pour l’unité de la millénaire patrie vietnamienne : à la différence des gauchistes, les communistes n’ont jamais opposé la lutte révolutionnaire et la constitution de larges fronts démocratiques destinés à isoler l’ennemi principal, l’impérialisme et ses complices des oligarchies
locales.

Cette victoire eut un retentissement mondial, d’autant plus qu’elle arrivait un an tout juste après la Révolution des Œillets qui, associée au mouvement émancipateur des colonies portugaises et que ce mouvement était dirigé par les marxistes-léninistes du PC portugais, du MPLA, du PAIGC et du Frelimo. Comme les jeunes générations ne doivent jamais l’oublier, l’impérialisme, le fascisme et le capitalisme mondial étaient alors sur la défensive. Malheureusement, très rapidement la direction gauchiste et anti-soviétique de la Chine populaire (qui flirtait alors avec les pires régimes du monde, USA, Afrique du sud raciste, Chili pinochetiste pourvu qu’ils s’opposent à l’URSS !) ne supportait pas que le Vietnam se soit rapproché de l’URSS pour battre l’impérialisme US ; on vit alors cette chose incroyable et déshonorante d’une Chine maoïste attaquant le Vietnam fraichement libéré et lui imposant une troisième guerre après les deux guerres néocoloniales perdues par les impérialistes français et américaine…

Il est vrai que jamais les classes dominantes ne se laissent déposséder sans réaction furieuse. L’impérialisme a par ensuite bandé toutes ses forces pour une contre-offensive mondiale dirigée par l’impérialisme US qui allait se lancer dans une terrible course aux armements conduite par l’aile la plus réactionnaire du capital US, celle qu’ont successivement incarnée Reagan puis les deux Bush – même si les « démocrates » Carter, Clinton et Obama n’ont jamais été que des faucons déguisés en colombes. La contre-révolution mondiale s’est alors appuyée sur les tendances opportunistes qui proliféraient dans la hiérarchie du PCUS, et dont Gorbatchev et Eltsine étaient les pitoyables représentants, pour renverser la situation à leur profit en fomentant la contre-révolution de portée mondiale qui détruisit le camp anti-impérialiste dans sa forteresse principale, l’URSS.

Dans ces conditions géopolitiques complexes, et sans renoncer au rôle dirigeant du Parti communiste, le Vietnam unifié choisit, comme son grand voisin chinois, de s’orienter vers l’ainsi-dit « socialisme de marché » avec l’objectif de briser l’isolement du pays, détruit par des décennies de bombardements (bombes à billes, agent orange qui tue encore de nos jours, napalm, plus de munitions US furent déversées sur le Vietnam par le très « humaniste » Oncle Sam qu’il n’en tomba sur toute l’Europe pendant l’ensemble de la seconde guerre mondiale !), et de le sortir du sous-développement hérité du colonialisme.

Aujourd’hui, la lutte des peuples se poursuit dans des conditions complexes qui nécessitent la renaissance du Mouvement communiste international et la reconstitution du Front anti-impérialiste mondial. Plus que jamais, la lutte des classes contre le capital est inséparable de la défense résolue du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Moins que jamais, alors que l’impérialisme aggrave du même mouvement l’exploitation des travailleurs et l’oppression des peuples, y compris en décomposant les nations des pays impérialistes, c’est le cas de la nation française, vendue à la découpe par l’impérialisme français engagé dans de multiples interventions néocoloniales et totalement acquis à la mise en place de l’Empire euro-atlantique, les communistes et les progressistes n’ont le droit d’oublier la devise gagnante  de l’Oncle Ho :

« Il n’y a rien de plus précieux que l’indépendance et la liberté ».

RAPPEL HISTORIQUE : la guerre du Vietnam et les crimes du capitalisme


Guerre du Vietnam 1965 à 1974.

  • Pertes américaines : 58 177 soldats tués.
  • Victimes vietnamiennes : 3 millions de morts (deux millions de civils et un million de combattants).
  • L’agent orange continue à tuer.

Guerre d’ Indochine 1946 à 1954.

  •  30 000 soldats de l’armée française tués
  • victimes vietnamiennes : 600 000 morts (civils et militaires).
 

 

Le Vietnam réclame des réparations à Monsanto pour l’agent orange, arme chimique massivement utilisée par les USA

 

 

Hanoï exige une indemnisation des fabricants américains du défoliant chimique agent orange, comme dernier recours pour aider les familles qui souffrent encore de malformations congénitales parfois extrêmes, près de 50 ans après la fin de la guerre du Vietnam.

 

Jeudi, le ministère des Affaires étrangères a demandé que Monsanto et d’autres entreprises américaines versent des dommages-intérêts aux victimes de l’agent orange, un défoliant contenant de la dioxine, un produit chimique hautement toxique.

De 1961 à 1971, les États-Unis ont largué plus de 75 millions de litres d’agent orange et d’autres herbicides sur le Vietnam, le Cambodge et le Laos dans le cadre de ce qui s’appelait alors « Opération Ranch Hand », une politique de la terre brûlée qui visait à détruire tout ce qui poussait pour affamer et vaincre les Viet Cong.

Au cours des 10 années de cette opération, plus de 2 millions d’hectares de forêt et 200 000 hectares de cultures ont été lourdement empoisonnés ou détruits. L’US Air Force a pulvérisé environ 95% du produit chimique en utilisant l’indicatif d’appel « Hades », et les 5% restants ont été pulvérisés par le 266th Chemical Platoon de l’US Army.

Les dioxines subsistent longtemps dans l’environnement, s’infiltrent dans le sol, l’eau et la chaîne alimentaire, contaminent les poissons, les mollusques et le bétail. Ainsi, bien que la guerre soit terminée, les nouvelles générations vietnamiennes continuent de souffrir des effets du poison par le biais de l’alimentation, ainsi que de malformations dues à des mutations génétiques acquises par les parents lors de la guerre et transmises aux enfants.

L’Association vietnamienne des victimes de l’agent orange/dioxine (VAVA) affirme que plus de 4,8 millions de personnes ont été exposées à l’herbicide et que 3 millions d’entre elles ont succombé à des maladies mortelles. Washington a finalement commencé à aider le Vietnam à nettoyer le pays en 2012, en commençant par l’aéroport international de Danang, à l’époque transformé en base aérienne américaine qui stockait de l’agent orange.

De plus, les Vietnamiens ne sont pas les seuls à réclamer une indemnisation – les vétérans américains de la guerre du Vietnam qui souffrent des effets du poison ont également demandé une indemnisation au gouvernement américain.

Il y a près de 30 ans, le sénateur Tom Daschle, alors sénateur américain, a parrainé l’Agent Orange Act de 1991 pour étudier les liens entre maladies et exposition aux dioxines et autres composés chimiques des herbicides. En 2015, le ministère des Anciens combattants a versé 24 milliards de dollars d'indemnités d'invalidité à 1,3 millions d’anciens combattants de la guerre du Vietnam.

Cependant, le Vietnam n’a pas été indemnisé pour les mêmes dommages. Bien que son gouvernement ait préféré porter plainte contre une société (Monsanto) plutôt que de procéder à un dépôt de plainte d’État à État, afin de préserver les liens bilatéraux stables entre Hanoï et Washington au cours des dernières années, l’héritage de l’agent orange demeure une question épineuse.

C’est également d’une question épineuse entre Washington et Vientiane, car le Laos a également été la cible d’attaques chimiques dans le cadre de l’opération Ranch Hand. Les programmes d’aide au nettoyage d’agent orange des États-Unis au Vietnam ne se sont pas étendus au Laos même si, lorsque le président américain Barack Obama s’était rendu à Vientiane en septembre 2016, il avait offert l’aide de Washington pour le nettoyage des bombes à fragmentation non explosées – un autre héritage de la « guerre secrète » des États-Unis au Laos.

Comme indiqué dans un précédent article d’Asia Times [Article intitulé « Les  demandent pardon au Laos pour les bombes à fragmentation, puis en vendent pour pilonner le Yémen », NdT], le Laos détient le record du pays le plus bombardé par habitant de la planète – entre 1964 et 1973, les États-Unis ont largué plus de 270 millions de minuscules bombes à fragmentation sur le pays.

(Les USA ont mené presque 600 000 raids de bombardements sur le Laos entre 1964 et 1973. Chaque point de la carte sur cette vidéo représente l’un de ces raids. En vert, les bombardements dits « conventionnels ». En rouge, les largages de bombes à fragmentation, NdT)

De plus, entre 1965 et 1970, les États-Unis ont largué au moins 2 millions de litres d’agent orange sur le sud du Laos pour défolier la piste Ho Chi Minh – la route d’approvisionnement nord-sud qui permettait au Nord-Vietnam de mener sa guerre dans le sud – et pour affamer les partisans locaux du Vietnam, les Lao, le long de la Cordillère annamitique.

Bien que la guerre du Vietnam ne se soit pas terminée avant 1975, les États-Unis ont cessé d’utiliser l’agent orange en 1971. En raison de l’opprobre international croissant sur l’utilisation du « spray à poison »pendant la guerre, le nouveau gouvernement de Richard Nixon a annoncé une interdiction partielle du précurseur 2,4,5-T le 15 avril 1970, et le Pentagone lui a rapidement emboîté le pas en interdisant tous les largages d’agent orange au Vietnam.

Aujourd’hui, l’opération Ranch Hand et la guerre du Vietnam sont finis depuis longtemps, mais le Laos reste un pays pauvre alors que le Vietnam s’en est mieux tiré économiquement. Au Laos, le nombre de mines et autres munitions non explosées éparpillées dans le pays dépasse les 80 millions, qui continuent à tuer, mutiler et à maintenir tragiquement le pays dans un état de grande pauvreté, des décennies après la guerre.

Les agriculteurs ne peuvent pas utiliser des terres fertiles pour l’agriculture ni développer d’infrastructures, d’industries ou de résidences dessus, et le Vietnam est confronté aux mêmes problèmes dans certaines parties du pays, avec une estimation de 350 000 tonnes de bombes et de mines non explosées restantes. Il faudrait 300 ans pour les débarrasser du paysage vietnamien au rythme actuel.

Ainsi, pour beaucoup de gens dans ces pays, la guerre n’est pas encore terminée. Et il reste à voir si Hanoï obtiendra finalement une compensation de Monsanto ou si l’initiative incitera les États-Unis à apporter une aide supplémentaire, ou une aide tout court, au Laos et au Vietnam.

Enfin, étant donné que d’autres agents chimiques tels que le gaz CS et le napalm étaient efficaces dans la guerre des tunnels au Vietnam, et comme les djihadistes utilisent de plus en plus des tunnels au Moyen-Orient, cela pourrait aussi susciter un nouveau débat sur l’équilibre entre éthique et efficacité de la guerre chimique dans les opérations antiterroristes modernes.

 

Traduction Entelekheia

DE L'AGENT ORANGE US AU ROUNDUP EUROPÉEN: LE VIETNAM POURSUIT LA LUTTE!

 

 

Le Vietnam vient d’interdire sur son sol l’usage du célèbre glyphosate, fleuron du géant euro-américain Bayer-Monsanto, mieux connu sous son nom commercial RoundUp. Cette décision, dans le sillage de la résistance de l’agro-écologie cubaine contre l’agrobuziness depuis les années 2000, s’inscrit aussi dans une politique nationale qui avait déjà infligé à Monsanto une première défaite juridique concernant le funeste « agent orange », puissant désherbant jadis utilisé dans le génocide US des vietnamiens (plus de trois millions de victimes atteintes de cancer jusqu’aujourd’hui dans le pays). Monsanto a d’ailleurs été condamné à verser des indemnités aux victimes.

Bayer-Monsanto, d’autant plus vorace qu’il est désormais quasiment seul sur le marché mondial, ne se laissera pas faire et s’apprête à déposer des recours contre le Vietnam auprès de l’OMC pour lui infliger des sanctions économiques.

La firme est d’ailleurs engagée dans une véritable guerre médiatique pour cacher les effets néfastes de son produit phare, avec la volonté de « ne rien laisser passer » (« Let nothing go », mot d’ordre d’une véritable contre-offensive planifiée dans les documents internes à Monsanto, dévoilés en 2017 par les Monsanto Papers). Deux plaignants atteints de lymphomes ont eu récemment gain de cause (aux USA et en France) contre Monsanto, avec des effets médiatiques qui ont déjà bousculé le géant… pendant que 4000 cas sont encore en attente de jugement !

Le centre de cette contre-offensive, dévoilé par les Monsanto Papers, oppose l’OMS qui avait classifié en 2015 le glyphosate comme « cancérogène probable » (effets avérés sur les mammifères de laboratoire mais pas encore sur l’homme) à l’AEPC (Agence Européenne de réglementation des Produits Chimiques). Cette dernière, qui a déclassifié le désherbant en 2017, s’appuyait en effet sur des résultats d’analyse dont les auteurs ont travaillé dans le privé pour Monsanto ! Un conflit d’intérêt qui en dit long sur les lobbies européens sans scrupules qui, par la voie de pseudo-organismes officiels, piétinent les intérêts de la population pour répondre aux exigences de profit maximum des grands monopoles de l’agrochimie. A plus forte raison quand la firme en question devient « européenne ».

Désormais, on observe en Europe et en France une puissante campagne médiatique pro-roundup tout à fait opportune à l’heure du rachat de Monsanto par Bayer : Les vieux engagements d’interdire le roundup, y compris celui de Hulot et Macron en France, sont successivement abandonnés dans les Parlements, au nom d’une soit disant impossibilité pour les agriculteurs de mettre en place des stratégies alternatives sur le court terme. Il faudrait au minimum un « délai » de plusieurs années… pendant lequel les avocats de Bayer auront largement le temps d’innocenter leur roundup ! Le Sri lanka qui avait par exemple tenté en 2015 une interdiction du produit sur son sol a fini par revenir sur sa décision l’année dernière…

Impossibilité ? Alors pourquoi des pays comme Cuba et maintenant le Vietnam, sont en mesure de l’interdire sur le champ ? N’est-ce pas l’aveu que les tergiversations occidentales et notamment européenne et française sur le glyphosate ne sont pas le fait d’un soucis pour les paysans mais bien d’un travail particulièrement actif des lobbies de l’agrobuziness dans des régions (Europe et USA) toujours leaders de l’agriculture intensive ? D’ailleurs pourquoi son usage est-il désormais interdit pour les particuliers alors qu’il continue d’être le produit « indispensable » pour les agriculteurs (700 000 tonnes utilisées chaque année dans le monde) ? On trouve le produit partout, dans nos assiettes (un produit sur deux selon l’ONG Génération Future) mais aussi dans l’eau, dans l’air…

En réalité les lobbies du glyphosate jouent sur les mots : effectivement la dose de glyphosate que nous ingérons en tant que consommateurs est sans doute peu toxique, mis à part pour les femmes enceintes et les nourrissons. Mais le problème se pose bien plus concrètement pour la santé des paysans eux-mêmes (les cas qui ont eu gain de cause contre Monsanto sont d’ailleurs des producteurs et non des consommateurs) et sur la qualité des sols cultivés.

On sait maintenant quels sont les effets destructeurs historiques de l’agriculture intensive (d’inspiration euro-américaine d’après-guerre) sur la fertilité des sols, niant l’agrobiologie au profit d’une mécanique et réductrice « agrochimie » tuant progressivement la vie des sols et des agrosystèmes qui nous nourrissent. Même sur ce plan les mouvements politiques dits « écologiques », quand ils ne remplacent pas purement et simplement les intérêts de classe des producteurs par ceux de nébuleux « consommateurs » (ne sont-ce pas les mêmes ?), accusent simplement le roundup de mettre les abeilles en péril, mais jamais la vie, la fertilité naturelle des sols cultivés eux mêmes, c'est-à-dire de ce qui concrètement nous nourrit tous ! Cette inversion des logiques de lutte, qui table sur des boycotts de consommateurs « décroissants » contre une lutte visant à promouvoir des alternative productives à l’agrochimie (comme c’est le cas à Cuba aujourd’hui avec les succès que l’on connait), nuit concrètement à « l’écologie » en l’opposant à la lutte de classe mondiale pour la souveraineté et la liberté des peuples à choisir leur propre voie (c’est actuellement le cas au Vietnam). Elle ouvre le flan aux « arguments » économiques des Bayer-Monsanto. Le chantage se fait déjà sentir par la voix du ministre américain de l’agriculture Sonny Perdue, notoirement lobbyiste pro-Monsanto, qui vient de déclarer « Nous sommes déçus [de la décision d’Hanoï] qui va avoir des effets dévastateurs sur la production agricole mondiale (…) Si nous voulons nourrir dix milliards de personnes en 2050, les agriculteurs du monde entier doivent avoir accès à tous les outils et technologies à leur disposition ».

Or c’est bien la souveraineté nationale des pays qui ne se soumettent pas à l’impérialisme, y compris sous sa forme agro-industrielle, qui est ici en jeu, et non d’abstraits et nébuleux engagements « mondiaux » jamais suivis des faits et toujours orientés dans l’injonction aux pays du sud à ne jamais se développer. C’est ainsi que Cuba socialiste pose la question. Et c’est visiblement dans ce sillage que s’inscrit le Vietnam actuellement. C’est plus généralement dans un combat résolu CONTRE l’Union Européenne, fourmilière de lobbies en tous genres uniquement destinée au profit maximum de ses grands monopoles impérialistes et contre les intérêts vitaux des populations intra- comme extra-européennes, qu’il faut se placer pour réaliser des avancées concrètes en matière d’écologie, et non « en coopération avec l’UE » comme le clament unanimement les parties « verts », de collaboration de classe, dans les pays capitalistes.

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