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JRCF

Réponse à Michel Onfray et aux anticommunistes

ONFRAY sur GUY MOQUET : L’ABJECTION.

 

http://s1.e-monsite.com/2009/09/26/04/52020932guy-moquet-1-jpg.jpg

 

Onfray est de gauche. Onfray est à la gauche de la gauche.

Onfray proclame son athéisme. Il proclame aussi son soutien (un temps) à Besancenot. Puis au Front de Gauche. Il se définit lui-même comme un « post anarchiste favorable à un capitalisme libertaire ».

Jusque là rien que de très banal de la part d’un petit bourgeois très ordinaire.

 

 

Et puis il y a le basculement dans l’ignoble : cracher sur la tombe d’un garçon de 16 ans fusillé par les nazis parce que communiste.

(voir ici : http://mo.michelonfray.fr/chroniques/la-chronique-mensuelle-de-michel-onfray-n%C2%B0-78-novembre-2011/ )

 

Et tout y passe, comme un refoulé qui déborde : "stalinien", "aux ordres de Moscou", "saboteur", "fils de communiste", "collabo" même, alors résistant, pensez-vous ! 

Sans polémique inutile (on ne polémique pas avec ces gens) mais avec le dégoût le plus profond et une lucidité que l’indignation n’émousse pas, nous dirions que même l’extrême-droite ne pourrait écrire ces choses.

Onfray c’est le Céline de l’anticommunisme. La vulgarité, l’ignorance et la haine : voila les Muses de Michel Onfray. Les psychiatres disent souvent qu’une forme exacerbée d’anticommunisme est très souvent un signe de sénilité assez classique. Nous disons cela pour tenter de trouver une excuse, même minime à Onfray. Hélas, il est trop jeune pour ça.

Alors pourquoi cette charge aussi vaine qu’abjecte ?

Sans doute faut-il chercher dans l’inconscient du petit bourgeois paniqué par la crise du capitalisme, sa peur du déclassement, sa peur de devenir un pauvre parmi les pauvres, sa peur de voir son statut brisé, un réflexe de classe. Ce même réflexe qui poussa,  il y a quelques décennies, d’innombrables petits bourgeois dans les bras de Mussolini et d’Hitler. On tape sur les communistes ou les juifs ou les deux (le trop fameux « judéo-bolchevisme ») et on se sent supérieur à d’autres, on se sent appartenir à la race des seigneurs contre ces ouvriers, cette racaille rouge, ces rats qu’il faut éliminer, fusiller comme ce jeune moscoutaire, saboteur, stalinien, ce jeune Guy Mocquet, fils de communiste -c’est dans les gènes, des histoires de microbes vous dis-je !

 

Et oui, les seigneurs deviennent vite des saigneurs. Et les « post-anarchistes » finissent par justifier l’assassinat d’un gamin de 16 ans qui avait dans le cœur l’amour de l’humanité, comme motivation l’émancipation humaine.

 

 

 

Pas résistant Guy Mocquet ? Pas résistants les communistes ?

Qui donc, quand Franco égorgeait le République espagnole, envoyait ses meilleurs fils dans les Brigades Internationales combattre le fascisme, pendant que d’autres signaient la non-intervention ?

Qui donc a condamné les Accord de Munich qui offraient la Tchécoslovaquie à Hitler et l’envoyait vers Moscou ?

Qui donc a tenté, aux côtés de l’URSS, pendant des années, à instaurer une sécurité collective contre le fascisme, tentatives rejetées par les classes dirigeantes de France, d’Angleterre et des Etats-Unis?

Qui donc fut frappé en premier et le plus durement par Hitler et Mussolini puis Franco parce que résistants à ces formes terroristes du pouvoir du grand capital qu’étaient et que sont les fascismes ?

Qui donc avant même ces événements a résisté à la guerre coloniale d’extermination menée par la France contre Abdelkrim ?

Qui donc a résisté toujours et encore aux politiques antipopulaires des gouvernements bourgeois en France, défendant l’ouvrier, le paysan, l’employé, l’artisan, l’intellectuel ?

Qui donc a résisté contre la première guerre mondiale, la première boucherie mondiale, et qui est née justement du refus de la guerre impérialiste en 1920 à Tours ?

Qui a résisté en 1934 aux Ligues fascistes dans les rues, au prix du sang, et qui a promu le Front Populaire pour le pain, la paix et la liberté ?

Qui, dans les usines, dans les campagnes, a défendu pied à pied, quotidiennement, dans l’incessante lutte des classes les intérêts du travail en résistant aux patrons, aux mouchards et aux flics ?

 

Pas résistants les communistes ? Pas résistant Guy Mocquet ?

Mais ce sont les premiers, les meilleurs et parfois les seuls résistants ! Et que dire alors des autres ? Que dire de toutes les autres forces politiques qui se sont couchées (au mieux) ou ont collaboré (les affaires sont les affaires, n’est ce pas ?....) avec un certain enthousiasme (« mieux vaut Hitler que le Front Populaire »).

Des erreurs nous en avons commises. Qui n’en commet pas dans l’immense champ de bataille de l’histoire ?

Mais les communistes étaient, sont et seront le sel de la terre, les meilleurs filles et fils des peuples en lutte pour la dignité, le bien-être, la paix et la liberté.

 

Les gnomes « post-anarchistes et partisans du capitalisme libertaire » peuvent éructer leur haine, ils peuvent tenter de dresser des barrages contre la montée de la colère populaire, du combat populaire en attaquant les meilleurs défenseurs du peuple, des travailleurs, de la patrie et de l’humanité, ceux-ci seront balayés par le flot du combat émancipateur.

 

Guy, dors en paix. Ton sang a fait lever de nouveaux combattants. De nouveaux résistants. Ton exemple illumine les temps obscurs que nous traversons. Il nous dit de ne jamais baisser les bras, de résister.

Les injures dont ils te couvrent sont l’hommage du vice à la vertu. Et la reconnaissance de la peur que les communistes même affaiblis, même trahis, sèment dans les classes dirigeantes et possédantes et leurs valets de plume.

Guy Mocquet tu es vivant, résistant et victorieux.

 

Les JRCF,

le 13/11/2011

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D
Des Onfray, j'en aurai finalement connu beaucoup : scotchés sur les plateaux parisiens pour revendiquer leur statut de "broussard de province", rebelles indomptables en levrette perpétuelle devant<br /> les vrais puissants, républicains intransigeants indignés par l'exécution de Louis XVI mais saluant celle d'un rouge adolescent, vitupérant l'Université pour mieux souligner la noblesse de leur<br /> propre mission didactique auprès du peuple, etc. Un reproche toutefois à l'auteur de ce bel article : en marge de ses profonds dérèglements, Céline a écrit l'un des romans capitaux de son siècle,<br /> le "Voyage au bout de la nuit". Onfray n'est que haine, Céline fut bien autre chose. Cordialement,
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