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"France : Les raisons de la révolte"

France : Les raisons de la colère
« Les jeunes français - et les moins jeunes- ont bien des raisons de se révolter et de s'être engagés dans un mouvement qui n'est pas sans rappeler mai 68. Il faut ne pas oublier que le mouvement étudiant a toujours été le baromètre de la situation en France, toutefois les deux situations sont bien différentes à la veille de la journée nationale d'action de demain.
 
Le taux de chômage en France est actuellement de 9,6%, l'un des plus>élevées d'Europe. Ce chiffre est le double chez les jeunes de moins de 25 ans et est encore plus grand chez les jeunes de la banlieue parisienne.
 
Mathieu, un étudiant déclarait à la presse la veille de la grande manifestation du samedi 18 : " Nous ne cherchons pas la plage sous les >pavés, ce que nous cherchons c'est l'arrêt de la précarité accrue sur le marché de l'emploi ".
 
François, professeur et fils d'exilés se souvient des actions de 1968. Il avait alors 21 ans et signale que ce mouvement est différent : " Si cette révolte a lieu maintenant, c'est parce que nous n'avons pas réussi celle de 1968 "
 
Autrefois la critique visait les guerres du Viêt-nam et d'Algérie, maintenant elle vise le chômage et l'insécurité de l'emploi. Selon les >sondages, la majorité des Français appuient les actions étudiantes qui sont de plus en plus fortes.
 
De même, nous voyons augmenter le mécontentement et l'incertitude de milliers de jeunes défavorisés qui n'ont pas la certitude d'avoir un emploi après la fin de leurs études.
 
Le gouvernement assure que " Contrat Premier Emploi " permettra d'augmenter les emplois pour les jeunes, alors que paradoxalement, il permet aux chefs d'entreprises de renvoyer un travailleur de moins de 26 ans sans avoir à donner les raisons du licenciement.
 
Le Président français, Jacques Chirac, joue le dialogue mais il a qualifié la loi d'" élément très important pour combattre le chômage ", ce qui est bien peu susceptible de mettre fin au mouvement.
 
Le premier ministre, Dominique de Villepin, souligne qu'il n'y a pas d'alternative à la réforme et que la France doit s'aligner sur le néo-libéralisme ambiant sous prétexte que le reste de l'Europe le fait.
 
Il ne faut pas oublier que le refus de perdre les avantages sociaux est une des raisons qui ont amené les Français à voter non au référendum sur la constitution européenne alors que la propagande ne cessait de leur marteler que l'acceptation les engageaient sur la voie de la " modernité. "
 
La journée de demain sera sans doute un test auquel non seulement legouvernement français et - au-delà les gouvernements européens - devraient être particulièrement attentifs. »
 
       Radio Havana Cuba, 27 mars 2006
 
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