Appeler un coup d'Etat un coup d'Etat

Le 11 novembre 2019, Evo Morales, président légitime de la Bolivie, a été obligé à la démission par un coup d'Etat de type fasciste.

Que fit immédiatement les bandes contre-révolutionnaire lorsqu'elles prirent le palais présidentiel ? Elles jetèrent le drapeau Wiphala des indiens pour faire revenir la Bible...

D'ailleurs, l'actuelle "présidente par intérim" Jeanine Anez - présidente élue par un Parlement dont on avait empêché les députés du MAS (parti de Morales) de siéger-, c'est illustré par la volonté d'en finir avec les rites  "sataniques" des indiens, de revenir à la bonne vieille tradition catholique, tout en affublant son propos de remarques racistes à l'encontre des indiens de Bolivie. 

Le peuple bolivien a décidé de ne pas se laisser faire et à d'ores et déjà commencé à se rebeller, comme on le voit avec la position des syndicats et des manifestations monstre dans le pays. Face à cela, les partisans de la "démocratie" viennent d'autoriser par un décret les militaires à faire un bain de sang sans être inquiété ! Dimanche il y avait déjà 23 morts !

On peut se demander si on peut encore parler d'un coup d'Etat, parce que les médias français, toujours aussi honnête lorsqu'on voit le traitement qu'ils réservent aux gilets jaunes* et dans sa publicité du référendum sur la privatisation d'ADP, dit seulement à demi-mot qu'il s'agit d'un coup d'Etat. Par exemple, cet article parle de transition tendant à la contre-révolution, alors qu'il s'agit depuis le départ d'une contre-révolution des courants les plus réactionnaires de la Bolivie ! Dans le même article, les violences sont attribués à Evo Morales et à ses partisans alors qu'ils ne font que réagir aux attaques ! 

Nous nous devons de dénoncer ce coup d'Etat résolument FASCISTE et RACISTE contre le peuple bolivien, encore de la main de l'impérialisme US. Nous nous solidarisons avec le peuple bolivien et le MAS ! 

Ambroise- JRCF

* Rappelons que la gestion par Macron des manifestations des Gilets jaunes inspire tout les pires contre-révolutionnaires de la planète, à commencé par le gouvernement chilien.