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Pour être patriote, il faut d’abord être solidaire (Zhou Enlai, septembre 1914)

Ce bref texte de Zhou Enlai, qui n’était alors qu’un étudiant vaguement progressiste loin d’imaginer qu’il fonderait un jour le PCC, nous permet d’appréhender les liens entre prolétariat et nation, patriotisme et socialisme. Ces thèses s’inscrivent dans un contexte postcolonial particulièrement tendu d’une Chine humiliée par un siècle de domination étrangère et se dotant pour la première fois d’un système républicain alors fragile et balbutiant.

Une société est constituée de nombreux groupes, un pays de nombreuses sociétés. Sans société, un pays ne peut pas être appelé ainsi ; sans groupes, une société ne peut pas exister. Le pays et la société sont les deux faces d’une même piève. Ainsi, pour être patriote, il faut tout d’abord se dévouer à la société dans laquelle on se trouve, il faut tout d’abord aimer sa communauté. Cela, c’est aimer son pays. Se flatter de patriotisme devant tout le monde sans en rien penser par devers soi, ce n’est pas aimer son pays. C’est une contradiction entre ce qu’on dit et ce qu’on fait. Quand on voit les pauvres et qu’on n’éprouve pas de compassion ; quand on voit les malades et les faibles mais qu’on ne les sauve pas ; quand on ne fait rien de bénéfique pour le public ; quand on n’agit pas conformément à la morale publique ; quand ont traite ses compatriotes comme un rien et les étrangers comme des dieux ; quand on favorise ceux qui partagent son opinion et qu’on attaque les dissidents ; quand on se dispute le pouvoir et qu’on obtient des intérêt de façon malhonnête ; quand on n’a pas le sens de la solidarité et qu’on ne prête aucune attention au peuple, comme si c’étaient des étrangers ; quand on reste inactif devant des choses lourdes de conséquences et qui nous concernent, on n’aime pas son pays. Et ces gens qui ne sont pas plus patriotes que solidaires, cela ne sert à rien de les forcer à aimer le pays et le peule : c’est contre-productif.

Si nous sommes maintenant une république, des habitudes obsolètes subsistent : la crainte des fonctionnaires, et l’arrogance devant le peuple. L’égalité ne peut pas être réalisée sans l’élimination des classes sociales. La notion de patriotisme ne peut pas être enracinée sans la solidarité des masses. En la matière, les Chinois ont hérité de mauvaises habitudes. Les étrangers n’ont donc pas tort, qui pensent que nous ne sommes pas encore en mesure de créer une république.

Ainsi pour avoir une place dans le monde, il faut aimer son pays. Pour ce faire, il faut d’abord être solidaire, quelles que soient les classes sociales. Face aux veufs et aux personnes isolées, ayez de la commisération ;  face aux pauvres, aux malades et aux faibles, de la compassion ; réservez aux meilleurs des récompenses ; de bonnes leçons aux méchants ! Des communautés solidaires forment une bonne société, une bonne société forme un pays puissant. Nous sommes dans un moment critique de vie ou de mort pour notre pays et notre nation. Dans de telles circonstances, nous devons absolument renforcer la solidarité et le patriotisme de nos concitoyens.


Extrait de « Zhou Enlai, Œuvre de Jeunesse », recueil compilé par le deuxième Département de rédaction du Bureau de recherche littéraire du comité central du PCC et le Lycée Nankai de Tianjin, 2015, Editions du Nouveau Monde de Pékin

Pour être patriote, il faut d’abord être solidaire (Zhou Enlai, septembre 1914)
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M
j avait lu un article ; de la pense de thorez a la pensee mao ! que les chinois et asiatiques ont cree le marxisme moral , moi je trouve bien ! vive le marxisme moral , vive staline et mao
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