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JRCF

1er mai : meeting numérique du PRCF

Discours de Gilliatt de Staërck

 

Chers amis et camarades,

C'est un premier Mai bien particulier.
Confinés, mais pas résignés, les travailleurs et travailleuses, les militants communistes et progressistes, la jeunesse populaire et tout ceux et toutes celles attachés à leur journée internationale des travailleurs ont renoncé, avec frustration, à passer ce 1er Mai dans la rue compte-tenu des mesures de confinement.

Ces mesures de confinement, nécessaires pour enrayer une propagation trop rapide de l'épidémie du covid-19, et pour éviter de surcharger des services hospitaliers déjà bien mis à mal par des années d'euro-destruction des services publics, ne sont néanmoins pas vécues partout de la même manière.

Les jeunes travailleurs et travailleuses de notre pays, qu'ils soient salariés, apprentis, chômeurs ou étudiants, font partis des plus impactés par ces mesures.

D'ors et déjà jetés, et bien avant cette épidémie, dans une certaine pauvreté ;

De nombreux étudiants sont désormais cloîtres dans leur 9m², parfois les uns sur les autres en collocation sans possibilité de sortir, sans compter que le travail d'apprentissage des cours, dans ces conditions, est plus que périlleux, quand bien même le télé-apprentissage serait fonctionnel, ce qui est très loin d'être le cas. Je pense également, et d'autant plus aujourd'hui, à tous nos jeunes étudiants et étudiantes en médecine qui charbonnent comme de véritables professionnels de la santé pour combattre cette épidémie virale.

Les nombreux jeunes chômeurs et chômeuses, qui forment le gros de la troupe des privés d'emplois, n'ont maintenant plus aucune visibilité quant à leur avenir si ce n'est de continuer à subir, en confinement, la pauvreté que leur impose les dogmes capitalistes de l'euro-austérité qui ont, entre autres, détruit l'emploi en France, et en premier lieu l'emploi industriel ;

Les jeunes apprentis, même mineurs, ont eux eu le loisir, et pour certains encore, de devoir continuer à venir dans leur entreprise pour effectuer des tâches et un temps horaire qui ne relève pas de l'apprentissage classique, mais bien du travail. Étant bien moins protégé que les salariés de ces entreprises, ces jeunes apprentis ont pu remplacer ici ou là, et à moindre coût, la main d'œuvre mise en chômage partielle. Le gouvernement lui-même explique que cela est nécessaire pour les entreprises qui seraient « essentielles à la nation ». On a pu constater depuis que ce caractère « d'essentiel » est à géométrie variable et qu'il s'ajuste plus aux besoins de faire tourner la machine à profit qu'à oeuvrer en temps et en heure à ce que la population et les travailleurs réellement essentiels au pays, comme le personnel soignant, soient équipés de protection suffisantes contre l'épidémie.

Les jeunes salariés sont eux, comme tous les salariés de France, sommé depuis mercredi par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, de « reprendre le travail » à partir du 11 mai.
Que les jeunes salariés ne se trompent pas. Il est parfaitement compréhensible que le climat de confinement pèse sur la vie de chacun et chacune d'entre nous. Les festivités de saison sont annulées les unes après les autres, le repos durant les vacances d'été semblent plus que remis en cause et pour beaucoup d'entre nous nous ne savons pas quand nous pourrons revoir nos familles. Mais cette précipitation et cet appel du pied du gouvernement à remettre la population au travail n'a rien à voir avec une quelconque sécurité sanitaire retrouvée.
Sous couvert de « relancer l'économie », ce sont bien les profits capitalistes du CAC40, représenté par le MEDEF, que cherche à relancer Macron et Edouard Philippe.
Notons d'ailleurs que les parents peuvent, d'un côté, choisir d'envoyer ou non leurs enfants à l'école, et de l'autre sont sommés de retourner travailler, de plus sans aucune garantie de protection suffisantes.

 

En ce premier mai, je souhaite également et tout particulièrement interpeller tous les jeunes travailleurs des plateformes de la dite « start-up nation » macronienne, les Uber, Deliveroo et Cie. Véritables exploités, ceux-ci ont très largement continué à travailler ces deux derniers mois pour livrer parfois des choses parfaitement inutiles. Cette journée du 1er Mai est une journée de revendication et de conquêtes sociales, originellement pour exiger la journée de 8h. Vous aussi vous avez des revendications pour améliorer vos conditions de travail et de vie. Organisez-vous ! Rapprochez-vous des syndicats et ne restez plus seul. Vous, jeunes travailleurs, vous subissez aujourd'hui la nouvelle forme d'exploitation que nous sommes tous amené à subir si nous ne stoppons pas Macron, le MEDEF, l'UE et leur « nouveau monde », et si nous ne renforçons pas le syndicalisme de classe, tourné vers la défense des intérêts de classe des travailleurs.

Le constat est amer. Mais il s'explique.

Depuis les années 90 et la contre-offensive mondiale du grand capital ; depuis que l'UE, le MEDEF et ses exécutants ont commencé à « défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance » ainsi que nos conquêtes sociales ; depuis qu'un grand nombre de directions partisanes et syndicales de gauche, à commencer par les directions mutantes successives du PCF, ont capitulé, sans conditions, face à l'intégration euro-capitaliste ; et depuis que règne l'inefficace et éternelle recherche de « l'union de la gauche », cette contrefaçon sans contenu de classe du combattif Front populaire qui n'est au final que « l'union des euro-gauches » ; depuis lors donc la jeunesse de France ne cesse d'être toujours plus sujet au chômage, à l'appauvrissement, à l'isolement, à la désyndicalisation et à la dépolitisation générale.

Notre jeunesse est pourtant l'avenir de ce pays et de ce monde.
Et c'est bien la tenaille capitaliste de Macron-MEDEF et de l'UE qui écrase notre pays et qui n'en tirera que les éléments les plus adaptés et préparés à l'Europe et au monde du business et à son anglais appauvri et globbishisé, à l'américanisation des consciences et à la culture de l'individualisme et de la conccurrence féroce dans la jungle du capitalisme mondialisé.
Les autres n'auront pour avenir que d'alimenter la machine à profit capitaliste ; Que l'exploitation la plus brutale ; Que la dictature terroriste du Capital Financier, au besoin par ses éléments les plus réactionnaires et fascistes.

Brisons une bonne fois pour toute cette tenaille ! Autrement, c'est notre pays que nous condamnerons à la destruction.
Nous n'avons plus besoin des discours qui semblent fustiger le capitalisme, mais restent plus que conciliant envers l'UE, l'euro et la BCE. Ces organes intrinsèquement capitalistes ne peuvent prendre un visage humain ou se laisser aller à un éclair de générosité, comme certains l'y prient, même en ces temps sombres d'épidémie mondiale.

La jeunesse de France veut que son avenir lui soit assuré. Elle veut un avenir dans un pays démocratique, tourné vers le progrès, qu'il soit social, technique, scientifique, spirituel et moral, et que ce progrès profite au plus grand nombre. Elle veut pouvoir voyager d'un bout à l'autre du monde en sécurité, dans un monde sans retombés des politiques impérialistes occidentales. Elle veut échanger de manière respectueuse et fraternelle avec les autres peuples et jeunes de la planète.
Elle veut pouvoir vivre, fonder une famille, étudier et travailler.

Pour ce faire, seule une alternative politique réellement progressiste, populaire, patriotique et écologiste pour la France, mettant le monde du travail au centre de la vie nationale, tournée contre l'UE, contre l'euro et l'OTAN, peut construire pour la jeunesse de France un avenir serein et solide, un avenir de paix et de progrès.

C'est ce que portent les communistes du PRCF et des JRCF !
Jeunes de France, vous n'êtes pas seuls, reprenez votre destin en main ! Unissons-nous pour le progrès, pour la justice et la paix !

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