22 Décembre 2019
Nous apportons notre soutien fraternel aux Jeunes Communistes Lyon qui mènent courageusement la lutte au sein de la classe ouvrière et des bases militantes de la CGT, face à la répression de l'état bourgeois et à l'hostilité de « militants autonomes » qui, à défaut d'être organisés, sont de véritables désorganisateurs du mouvement ouvrier et d'authentique militants anti-communistes.
NON AU SABOTAGE DES LUTTES ! (18 décembre 2019)
[Communiqué de la Jeunesse Communiste concernant les provocations anti-organisation de ces dernières semaines]
Ces dernières semaines, nous, Jeunes Communistes, avons pris part, comme près de deux millions de travailleurs dans ce pays, au combat contre la destruction de la Sécurité Sociale et contre la casse des retraites que le gouvernement tente d’imposer.
Nous avons participé aux blocus des facs et lycées sur lesquels nous étions présents et nous nous sommes rendus sur de nombreux piquets des camarades grévistes de la CGT.
Dans ce cadre, nous avons impulsé, sur les lycées où nous étions présents, la création de Comités de Lutte pour organiser le combat sur chaque lieu d’étude, pour que les lycéens puissent construire leurs revendications et les imposer à la direction. Nous avons proposé des moyens d'actions aux lycéens pour que ceux-ci puissent se rendre aux manifestations appelées par la CGT, pour faire grossir la mobilisation contre le gouvernement.
Nous, Jeunes Communistes, voulons nous organiser avec tous ceux qui veulent se battre. Les structures que nous pouvons impulser sur les lieux d’études sont l’espace pour construire un front uni. Nous en avons déjà fait l’expérience sur l’université Lyon 2, où les Comités de lutte sont créés depuis deux ans. Nous nous battons aux côtés des étudiants mobilisés pour des revendications qui touchent aux conditions d’études tout comme pour celles qui prônent un nouveau projet de société.
Nous devons affronter la militarisation grandissante du pouvoir. Les lycéens, les étudiants et les travailleurs ont subi une forte répression policière. L’usage systématique de la violence, les intimidations, les tirs de flashball sur les blocages ont déjà blessé de nombreux jeunes. Nous dénonçons fermement ces attaques policières.
La réponse face au pouvoir, la réponse face à cette répression doit être collective. Les organisations syndicales et politiques de classe donnent aux militants cette force pour se défendre. Laisser la jeunesse ou les travailleurs en lutte seuls face à la répression ne sert qu’à faire le jeu de la police et celui de ceux pour qui elle travaille.
À Lyon, un lycée en particulier a vécu cette répression de plein fouet et a, dans le même temps, montré la force que pouvait opposer l’organisation à la violence de l’État : au lycée Ampère-Saxe, un lycéen a été blessé par flashball et une autre a été interpellée et violentée. Le lendemain, des dizaines de professeurs syndiqués et de Jeunes Communistes se sont rendus au blocage du lycée afin de soutenir les lycéens réprimés la veille.
Au-delà des attaques de la bourgeoisie et de la déferlante de violences de la part d’une police dont on ne pouvait attendre qu’elle fasse mieux son travail de milice répressive au service du capital, nous faisons également face à de fortes oppositions chez ceux qui prétendent être de notre camp.
Nous sommes habitués à la rhétorique anti-organisation et aux provocateurs « de gauche » autant qu’à l’exploitation et à la répression du patronat et de ses chiens de garde. Une fois de plus, malgré le travail et la volonté de fer de nos militants, certains éléments provocateurs infiltrés dans la lutte sont intervenus contre nous.
Nous dénonçons les attaques lancées contre nous de la part de certains provocateurs « autonomes » et soi-disant syndicalistes du « milieu militant » qui ont, par conviction ou par bêtise, cassé les mobilisations naissantes sur de nombreux lycées sur lesquels nous étions présents, principalement le lycée Ampère-Saxe, mettant les jeunes sans défense face à la milice du capital, empêchant la bonne tenue du blocage, de la mobilisation.
Dans les Assemblées Générales étudiantes de Lyon 2, les différents provocateurs de ce milieu ont encore fait preuve de leur manque de considération pour la démocratie : pas de débat politique sur les revendications, pas de stratégie. À l'ordre du jour, seul un blocage reconductible illimité, même les jours sans mobilisation particulière. Ainsi, il a été impossible de rencontrer les étudiants qui n'étaient pas mobilisés. Résultat : une mobilisation plus que faible des étudiants dans le mouvement, et une hostilité croissante de la part de l'ensemble des étudiants, même précaires et populaires, à l'égard du mouvement.
Ces mêmes « autonomes », face à notre mobilisation croissante et à notre refus d'accepter leurs actes, ont lancé contre nous une campagne de diffamation. Ils ont tenté de salir notre organisation en propageant des mensonges et en taguant « les Jeunes Communistes sont des violeurs » sur les murs de l’université Lyon 2 Bron, dans laquelle de nombreux militants de notre organisation étudient et luttent. Ce mensonge traduit bien les méthodes de ces soi-disant militants. Il révèle également, par l’utilisation de la rumeur et l’accusation de viol comme attaque politique, le peu de respect que ces « militants » ont pour les personnes victimes de viol. Pour toutes ces raisons, nous ne laisserons pas ces accusations se poursuivre.
En somme, nous dénonçons avec la plus grande fermeté les accusations mensongères, les provocations physiques ou verbales, les tentatives de division dans la lutte et des débats odieux au cœur desquelles une poignée de provocateurs bruyants a souhaité nous placer. Nous ne laisserons personne insulter, menacer ou calomnier notre organisation ou nos camarades. Notre combat est un combat de classe.
Empêcher la jeunesse populaire de s’organiser pour défendre ses intérêts, empêcher la jeunesse populaire de construire un nouveau projet de société, c’est défendre les intérêts du patronat, c’est saboter la lutte pour parfaire leur aventurisme contre-révolutionnaire.
Ceux qui attaquent notre organisation, ceux qui attaquent les organisations ouvrières, ceux qui attaquent la CGT sont les valets du capital.
Notre lutte n'est pas une occupation extra-scolaire, c'est un combat quotidien, éprouvant, et semé d’embûches. Nous ne laisserons pas faire ceux qui essayent de nous empêcher de lutter, ceux qui veulent nous empêcher de faire avancer la jeunesse vers le renversement de cet ordre social, qu'ils portent ou non un uniforme de police.
La mobilisation de la jeunesse contre le gouvernement et la bourgeoisie doit continuer et s'intensifier. Pour renverser cet ordre social : une solution, révolution !
Nous nous battons aujourd’hui pour un avenir meilleur, pour une société de travail, de dignité et de paix. Une société où la production ne servirait plus les profits d’une minorité mais où elle assurerait les besoins sociaux de tous.
Le capitalisme est une organisation irrationnelle de la société qui engendre le racisme, qui engendre le sexisme, qui engendre toutes les discriminations pour nous diviser. Nous ne tomberons pas dans le piège de cette division et continuerons à construire la lutte, unis face à la bourgeoisie.
Non à la division ! Non au sabotage !
Vive nos organisations de classe !
Vive la lutte ! Pour la révolution et le socialisme, organise ta colère !