26 mai, on reste chez soi

Nous sommes le jour des élections européennes et vous vous dites, « est-ce que cela vaut la peine de se déplacer pour aller mettre un bulletin dans l’urne ? »

Bonne question, en effet !

Alors, laissez-nous essayer de vous éclairer.

Le Parlement européen, que vous pouvez élire aujourd’hui, n’a pas l’initiative des lois (c’est-à-dire pouvoir proposer les lois). L’institution de l’UE qui a ce pouvoir, c’est la Commission. En quelque sorte, l’organe qui est censé (selon les propres schémas des européistes) représenter le « peuple européen » ne peut même pas proposer des réformes au nom de celui-ci !

Certes, le Parlement peut au moins voter les lois, voire même les refuser, même si ce n’est pas arrivé. Cependant, ce pouvoir est partagé par le Conseil, une institution non élue, comme la Commission, et composée des ministres des Etats membres de l’UE. Chacun à un pouvoir de blocage sur l’autre ! Et vous vous dites bien qu’avec tous les gouvernements progressistes dans l’Union européenne, tous les ministres du Conseil ne sont là que pour passer des lois en faveur des populations !

Ensuite, vous vous laisseriez bien tenter par un référendum anti-Macron. Après tout, sa politique est mauvaise et son mépris du peuple évident, il faut bien le sanctionner ! Ce choix est à vrai dire absurde. En premier lieu, ce n’est pas un vote pour une élection nationale, mais un vote supranational avec 27 autres pays, qui ne sont pas dirigé par Macron. En second lieu, la question n’est pas celle d’un référendum anti-Macron, mais pour ou contre l’UE. C’est bien cette institution politique qui est à l’origine de la politique de ces dernières années en France, dont celle de Jupiter 1^er. Cette Europe mal-aimée n’a qu’un seul élément qui semble démocratique et permet de la sanctifier : le vote aux Européennes. Seulement, la plupart des français ne s’y trompent pas et le boycottent massivement. Au fond, d’ailleurs, la vraie victoire de Macron serait une forte participation aux Européennes, peu importe qui gagne car la politique sera la même.

Quitte à parler de referendum anti-UE, rappelons quelques-uns des méfaits de l’UE : délocalisations favorisées par la libre-circulation des capitaux, directive sur les travailleurs détachés qui permet de venir exploiter en France des travailleurs des pays de l’Est à pas cher tout en faisant baisser le salaire des ouvriers français, les nombreuses privatisations permises par la règle de la concurrence libre et non faussée, comme le rail ou la Poste, et bien d’autres encore.

Honnêtement, à quoi bon quitter la douce chaleur d’une maison ? Restez plutôt chez vous en famille, voire entre amis, au lieu d’avaliser ce monstre anti-démocratique qu’est l’UE supranationale.

Quentin-JRCF