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JRCF

Pourquoi je suis anti-raciste ! Léon Landini écrit à la fille d’un ami.

Il est parfois utile de rappeler pourquoi je suis viscéralement antiraciste. Le rappel de toutes ces citations m’avait paru utile à la fille d’un de mes amis (décédé à ce jour)  qui pratique l’anti-arabisme alors que sa mère était juive. Léon Landini, résistant FTP MOI, président du PRCF.

Chère Nicole,

J’ai bien reçu il y a de nombreux jours déjà tes deux courriels daté tous les deux du 25 février dernier.

Excuses-moi si je ne t’ai pas répondu tout de suite (…)

Permets-moi de te donner mon appréciation, sur tes courriels et sur les documents que tu m’as fais parvenir.

Tu m’adresses  des documents dans lesquels j’ai constaté un   que je supporte mal.

Je croyais  t’avoir  fait comprendre, que j’étais contre toute forme  de racisme quel qu’il soit, mais à mon grand regret je suis obligé de constater que tu partages les idées affichées dans les documents que tu me fais parvenir et j’en suis très peiné.

Je croyais qu’après que tout ce qu’avait subi ta famille maternelle, tu aurais, tout comme moi, banni à tout jamais, toutes formes de racisme.

J’ai beaucoup de choses à répondre aux différents problèmes que tu soulèves, et je vais essayer de ne pas y répondre trop en vrac.

Je vais d’abord commencer par  la lettre que tu m’as adressée le 25 à 14 h 01.

Je peux t’affirmer que  je n’ai voté ni pour Hollande, ni pour Sarkozy, considérant que tous les deux appliquent  la même politique, c’est-à-dire celle qui leur est imposée par la finance internationale, représentée par la Commission de Bruxelles,  par Berlin et par le FMI.

Tout comme moi, tu as entendu les médias il y a quelques jours dirent, que la Commission  européenne menace la France d’une pénalité de 5 milliards d’amende, si elle n’applique pas plus rapidement et plus fermement les mesures d’austérité qu’elle nous impose.

Pour ne plus subir cette oppression, le vrai problème qui se pose c’est, ou bien sortir de  l’Europe et de son maudit euro, ou bien continuer à obéir et aller tout droit vers la pire des austérités dans le style de ce que l’on voit en Grèce, ou à Chypre.

A quand la fermeture de nos banques ?

(Si nous sortons de l’Europe et de l’euro, contrairement à ce que certains prétendent, la France ne serait pas isolée, pour une simple raison, sans la France il n’y aurait plus d’Europe et chacun reprendrait son indépendance et cela tu peux en être sûre)

Rester dans l’Europe c’est le choix que nous imposent nos gouvernants, qu’ils soient de droite ou de gauche c’est la même politique qu’ils nous appliquent. (Sarko – Hollande Kif Kif)

Léon landini, Réponse à Michel Onfray et autres textes sur la Résistance et l’engagement

Pourtant est-il possible que notre pays ne soit plus capable de décider par lui-même, de ce que doit être son budget ? Puisque celui-ci nous est imposé par Bruxelles, mais cela va devenir pire, si on se laisse faire.

Est-il possible de continuer à vivre sans qu’il n’y ait plus aucune  possibilité d’indépendance pour notre pays et de continuer à accepter que 80 % des lois qui nous régissent pour l’instant, (le reste va venir) nous soient dictées par Bruxelles et par Berlin ?

Est-il possible que l’on continue à subir cette oppression qui nous mène tout droit à la rigueur et à l’austérité, en un mot à la misère pour l’ensemble de notre peuple, sans que nous ne réagissions ?

Peut-on croire que notre peuple ne soit plus capable de décider par lui-même quel doit être son avenir ?

Notre histoire nous enseigne que lorsque leur avenir était en jeu, les Français, parfois dans des conditions très difficiles, ont su prendre les décisions qu’il fallait, les armes à la main quand cela a été nécessaire.

Par ailleurs tu écris : « Nos jeunes veulent tout, tout de suite et l’ont ».

Pas tous ! Sois certaine ! Les statistiques officielles indiquent que plus 25 % des jeunes de notre pays (et ce n’est qu’un commencement !) sont au chômage et ne perçoivent aucune allocation ce qui signifie, qu’ils sont loin d’avoir tout ce qu’ils veulent et surtout tout de suite.

Un grand nombre d’entre eux sont contraints de vivre chez leurs parents jusqu’à 25 ans et parfois plus.

A cause du chômage, ils n’ont aucune autre possibilité que de vivre aux crochets de leurs parents à condition que ceux-ci aient encore les moyens de pouvoir les aider.

Tu vois,  ils ne risquent pas d’avoir tout ce qu’ils veulent et encore moins tout de suite.

Contrairement à ce que tu affirmes, il n’est pas question  de pouvoir vivre comme un coq en pâte en ne pas travaillant. Je ne pense pas  que nos gouvernants, qui nous sabrent si fort, puissent si généreusement distribuer de l’argent aux fainéants tel que tu le laisses entendre.

Tu dis : “je suis bien placée pour t’en parler”, tu me permettras d’en douter, tous n’ont pas la chance comme ta fille, d’avoir une mère qui possède de l’argent et des biens et cela me permets de croire que tu n’es pas particulièrement qualifiée pour juger les autres jeunes qui sont dans la misère, à partir de ton seul exemple personnel.

Dans son ensemble la situation d’une partie importante de la jeunesse française est tout autre. Pour beaucoup, leur avenir c’est chômage ou intérim, ce qui signifie aucun crédit bancaire,  aucune possibilité de se marier et d’avoir une famille et surtout tenant compte des périodes de chômage et de l’allongement de l’âge de la retraite, impossible d’avoir, comme nous, un jour une retraite convenable qui permette de vivre « normalement ».

Hollande vient de laisser entendre qu’il faudra que nos enfants travaillent jusqu’à 67 ans pour obtenir une retraite, c’est-à-dire qu’avec les périodes de chômages qui ne sont pas comptabilisées il ni aura pratiquement plus personne jouir d’une vrai retraite.

C’est scandaleux de vouloir faire travailler les vieux jusqu’au bout de leur vie quand il y a tant de jeunes au chômage.

Par ailleurs si  « les jeunes veulent tout, tout de suite » et bien  je trouve qu’ils ont raison, c’est bien pour cela que nous nous sommes battus contre l’occupant, que nous avons créé le Conseil National de la Résistance, que nous avons travaillé si dur tout au long de notre vie et non pas pour qu’ils survivent dans la misère et dans la crainte du lendemain, c’est bien pour que nos enfants aient une vie bien meilleure que la nôtre et non pas pire.

Néanmoins, je regrette que toi et tes amis dans vos courriers, vous  ne trouviez rien à dire sur les milliardaires qui ont pompé des fortunes colossales en France, qui ont obtenu des prêts de plusieurs milliards d’euros de nos gouvernants et qui nous narguent en s’enfuyant et en délocalisant à l’étranger.

La délocalisation est un vol contre ceux qui ont procuré leur fortune aux « délocalisateurs ».

Tu évoques également ce Mr Dubaqui, je te dirai un peu plus loin ce que je pense de cet individu.

Toujours dans ton courriel, dans la ligne au-dessous tu dis : « Quant au racisme : il ne s’agit pas des étrangers en général mais de ceux qui, en situation irrégulière, seront pris en charge par l’Etat (et j’ajoute : tout en travaillant « au noir »).

D’une part, je ne savais pas que des étrangers en situation irrégulière étaient pris en charge par l’Etat et j’aimerai bien qu’on me le démontre.

Et d’autre part, en ce qui concerne les illégaux, leur prise en charge est surtout effectuée par la police qui les raccompagne manu-militari dans un charter pour les renvoyer chez eux.

C’est toutefois ce que Claude Guéant, ministre de l’intérieur de Sarkozy, avait annoncé à plusieurs reprises à la télé.

J’ajouterai  que  ta remarque sur les gens en situation irrégulière et qui travaillent au noir est ridicule, en effet, comment voudrais-tu qu’ils travaillent autrement qu’au noir s’ils sont en situation irrégulière ?

Mais il y a bien pire, il y a des « étrangers » qui travaillent  tout à fait légalement et qui eux ne travaillent pas au noir, ces étrangers là, ce sont  des européens venus des pays de l’Est, qui contrairement aux « immigrés » ils ont le droit de travailler en France en toute sérénité.

Non seulement ils ont le droit de travailler, mais étant employés par des entreprises se trouvant hors de France, ils prennent le travail des Français et ils  ne payent ni sécurité sociale, ni impôts, rien chez nous ! Tout en emmenant l’argent gagné en France chez eux. Est-ce tolérable ?

Pourquoi ceux venant de nos anciennes colonies, (que la bourgeoisie Française à honteusement exploité pendant des décennies et des décennies en leur faisant suer le burnous), devraient-ils avoir moins de droits que les autres étrangers ? Par exemple les polonais ou les roumains, qui avant et pendant la dernière guerre mondiale ont effectué dans leur pays d’épouvantables pogroms et où les antisémites sévissent encore ?

En ce qui concerne nos anciennes colonies, je te joins  le texte d’un discours que j’ai prononcé devant plusieurs centaines de personnes afin de  commémorer le 11 novembre 1918.

Il me semble que les enfants et petits-enfants de ceux, dont leurs tombes se trouvent à Verdun  à Rome où à Monte-Cassino, mériteraient un peu plus d’égards que ce la France ne leur en accorde.

Cette scandaleuse  légalité pour les européens des pays de l’Est, n’est possible  que grâce à l’Europe que l’on nous impose. Je dis bien que l’on nous impose, car les Français n’en veulent pas.

Pour preuve, le référendum du 29 mai 2005 où 55 % des votants avaient répondu NON à une Constitution qui devait nous assujettir à cette Europe.

Méprisant le vote des Français, Sarkozy sans aucune vergogne et avec l’aide des sociaux- démocrates réunis à Versailles, ils se sont tous ensemble assis sur le vote de 25 millions 500 mille personnes pour nous imposer l’intégration de la France à cette Union Européenne.

Union Européenne qui est totalement antinomique du programme du Conseil National de la Résistance, pour lequel tant de mes camarades sont morts.

Cela démontre que nous sommes loin de vivre dans un pays  démocratique, puisque on ne respecte pas le vote des Français.

Plus loin tu termines ton message par « Je me demande si notre Président a réellement conscience des priorités et est capable de les cerner, s’il est bien à sa place : Nous n’avons, une fois de plus, pas dû faire le bon choix ».

En ce qui me concerne je t’assure que je n’ai voté ni pour l’un ni pour l’autre.

Il est certain que le choix n’a pas été bon, mais on ne nous laisse aucune possibilité de choisir véritablement le candidat que nous aurions souhaité soutenir.

Pour être candidat il faut d’abord obtenir 500 signatures d’élus, ce que seuls les grands Partis peuvent avoir.

Ensuite il faut le soutien et la publicité des grands médias qui ne sont que parcimonieusement accorder aux petits Partis, « la preuve, 700 personnes réunies à l’appel du Pôle de Renaissance Communiste en France le 2  février dernier, pour commémorer la bataille de Stalingrad, cela n’ont pas eu droit à deux lignes, ni deux mots dans nos médias » mais en contrepartie pour les élections ils soutiennent à fond des candidats qu’ils ont eux-mêmes choisi et ce sont  cela seulement qui arrivent à être présents au dernier tour.

Il faut également disposer de plusieurs dizaines de millions d’euros, pour pouvoir mener véritablement une campagne électorale face aux tenants du pouvoir qui eux ne manquent pas d’argent ! (même s’il est sale).

Tout cela ne laisse aucune chance à un présentant des gens modestes et nous sommes tous  dans l’obligation de choisir entre les deux candidats que les médias ont promu.

Puisque tu dis qu’on a pas bien choisi, je te serais reconnaissant si tu voulais bien me dire quel est le candidat qu’il aurait fallu choisir ?

Passons à  ton deuxième courriel daté du même jour, mais expédié à 14 h 37 et dont le titre est : « Non le passé n’est pas révolu ».

Effectivement, comme tu l’indiques, le passé n’est pas révolu, bien au contraire, il doit être présent à tout moment.

Quelqu’un a dit : « Un peuple qui oubli son passé, sera contraint de le revivre ». Ne désirant pas le revivre, je considère qu’il ne faut rien oublier, j’insiste bien, il ne faut rien oublié !

En tant qu’ancien Résistant je m’efforce non seulement de ne rien oublier mais parfois comme je vais le faire dans le cas présent, le rappeler aux autres.

Tu écris : « Si c’est du racisme, ce n’est pas contre une nationalité mais contre un comportement qui ne ressemble aucunement à celui des émigrés du 20ième  siècle ».

Mais les nazis aussi lorsqu’ils arrêtaient les juifs ne faisaient pas de racisme contre une nationalité, puisqu’ils puisaient des malheureux, non pas en fonction de leur nationalité, mais en fonction de leurs origines et cela  avec la même violence dans tous les pays qu’ils occupaient.

Par ailleurs, je ne sais pas ce que tu appelles, « un comportement », mais dans une photo que tu m’as fait parvenir, il y a un jeune homme avec un drapeau algérien devant l’Arc de Triomphe.

Au-dessous de cette photo, en évoquant une déclaration d’une certaine Amel Bent il y a écrit : « complètement aberrantes ses déclarations, on voit bien qu’elle n’est pas instruite et surtout  pas intelligente, ….. Mais en fine mouche et pas désintéressée comme le sont toutes les femmes arabes »

Si elle n’est pas instruite  et surtout pas  intelligente pourquoi en faire tout un plat ? Mais cela pue bougrement le racisme lorsque les auteurs s’en prennent à « comme toutes les femmes arabes ».

Là il ne s’agit plus de condamner un comportement, mais de différentier les femmes  arabes des autres femmes. Comment appelles-tu cela toi, si ce n’est pas du racisme ?

Tu m’as également adressé une autre photo dans laquelle on peut voir deux individus qui s’essuient  le derrière avec un drapeau, l’un Français et l’autre Algérien.

Que cela ait pu révolter les Français aussi bien d’ailleurs que les Algériens, je le comprends parfaitement, mais alors pourquoi tes inspirateurs ne se sont-ils pas gendarmés avec autant de véhémence, contre l’article paru sur la revue  « La RAISON » dont  je t’avais  fait parvenir une copie de ma réponse et à laquelle tu n’as pas accusé réception, mais il est vrai que les auteurs de cet article ignoble paru sur la « RAISON » n’étaient pas des arabes. Si je comprends bien il n’y a que les arabes qui ont un mauvais comportement et qui méritent votre sanction.

Comme tu vas pouvoir le lire un peu plus loin, tu verras que certains soit disant intellectuels qui eux aussi n’étaient pas « racistes » (disaient-ils). Ils voulaient simplement débarrasser notre pays d’une pègre qui était indigne de vivre.

Maintenant, je voudrais revenir sur l’intégration des immigrés au 20ème, siècle.

Non ! Les immigrés ne se « sont pas intégrés tout à fait normalement » comme tu le dis, je dirais même que le racisme à leur encontre dépassait l’entendement,  bien plus fort que ce que l’on entend aujourd’hui de bouche à oreille à propos des « nègres »  des « bougnouls » et même y compris des « juifs ».

Il est vrai que les massacres racistes et antisémites effectués par les nazis sont encore suffisamment présents dans les mémoires, pour qu’une loi oblige les gens à une certaine prudence sur ce sujet.

 

Intégré normalement ! Voilà une chose qui n’était pas évidente du tout pour les immigrés de l’époque.

Pour être vraiment intégré il fallait devenir Français, mais cela était tellement difficile, que beaucoup d’immigrés (même ceux qui avaient combattu dans la Résistance), finissaient par se décourager et abandonner les démarches afin d’être intégré.

Un exemple des difficultés pour devenir français, que tu devrais connaître, il s’agit de ma famille.

A mon père (carte de Combattant, Carte de Combattant Volontaire de la Résistance et carte d’Interné Résistant) des enfants français, la naturalisation lui a été refusée à deux reprises, en 1938 et en 1946. Après 30 années passées en France sans discontinuer, il est mort italien en 1950.

Pour mon frère Roger, arrivé en France à l’âge de dix ans,  marié à une française, deux enfants français, homologué  par le ministère des armées comme lieutenant de l’armée française, Médaille de la Résistance, Invalide de Guerre,  Interné Résistant etc … En 1946 la naturalisation lui a été refusé, il est devenu Français en 1947 grâce à l’aide que ton père a pu lui apporter, sinon lui aussi serait resté italien et non intégré.

Nous voici bien loin de : « sont intégrés tout à fait normalement ».

Quant à avoir comme tu le demandes : « une reconnaissance très profonde de la France et un grand très grand respect » là aussi les choses ne sont pas aussi simples que tu le dis.

L’écrasante majorité des étrangers étaient venus en France à la demande du gouvernement français, à leur arrivée, l’accueil a simplement  été tolérant car la France qui venait de subir une terrible saignée à la guerre de 1914 (un million cinq cents mille morts et trois millions d’invalides) avait absolument besoin de main d’œuvre étrangère pour soigner les plaies laissées par 4 années de guerre.

Mais après la crise de 1929 les choses changèrent du tout au tout.

Dès le début des années 1930, ma famille a dû supporter à longueur d’années (comme tous les immigrés d’ailleurs) des insultes de toutes sortes, dans le genre de « salle macaroni ! Salle étranger, vous êtes venus en France pour manger le pain des français ! La France aux français ! Toute cette pourriture d’étrangers dehors ! ».

Voici un texte qui ne pouvait pas inciter les immigrés à avoir une grande reconnaissance et un profond respect comme tu l’exiges, envers un pays qui permettait un pareil langage sans prendre aucunes mesures coercitives envers ses auteurs:

Dans un article d’Henri Béraud, paru dans le journal « Gringoire » du 7 août 1936

 « Sommes-nous le dépotoir du monde ? Par toutes nos routes d’accès, transformées en grands collecteurs, coule sur nos terres une tourbe de plus en plus grouillante, de plus en plus fétide. C’est l’immense flot de la crasse napolitaine, de la guenille levantine, des tristes puanteurs slaves, de l’affreuse misère andalouse, de la semence d’Abraham et du bitume de Judée. Doctrinaires crépus, conspirateurs furtifs, régicides au teint verdâtre, Pollack mités, gratin de ghettos … ils accourent précédés de leur odeur, escortés de leurs punaises. »

En ce qui concerne les juifs les choses furent encore bien pires, tu trouveras à la suite de ma lettre d’autres articles et des textes plus offensants encore à leur égard.

Quant à aller voir chez eux si l’herbe est plus verte. Il faut que tu saches que beaucoup d’immigrés qui avaient dû fuir leur pays soit à cause du fascisme ou des pogroms et avaient des dizaines d’années de présence en France. Ce qui fait qu’en France, ils étaient des « immigrés » et que dans leur propre pays ils étaient devenus des « étrangers » ils ne leur étaient pas possibles de retourner voir la couleur de l’herbe dans leur pays d’origine.

En conséquence ceux qui avaient dû fuir leur pays, soit à cause du fascisme, soit à cause des pogroms, ils devaient accepter n’importe quoi comme travail, subir les pires rebuffades et insultes, sans pouvoir s’insurger, avec un gouvernement qui risquait à tout moment de les expulser, (ce qui est arrivé à de multiples reprises), tout en sachant qu’ils risquaient  de les envoyés à la mort.

Dis-moi si ce qui suit pouvait inciter les « immigrés » à s’intégrer normalement et à respecter le pays qui tolérait qu’ils soient traités de la sorte.

 

Voici ce que des ordures tel : que Céline –  Brasillach – Jean Giraudoux –  Dumont – et beaucoup d’autres écrivaient au moment où tu prétends que les immigrés étaient « intégrés normalement »

Un exemple de cette haine antijuive qui s’étale complaisamment dans cette presse “spécialisée”: « Quel tribunal oserait nous condamner si nous dénonçons l’envahissement extraordinaire de Paris et de la France par les singes ?… On va au théâtre ? La salle est remplie de singes… Dans l’autobus, dans le métro ? Des singes… En province, dans les marchés, les foires, des stands entiers sont occupés par des singes, avec un grand fracas de casseroles en solde et d’étoffes prises à des faillites… Les guenons qui les accompagnent ont chapardé des fourrures, des colliers de perles, et elles minaudent d’une manière presque humaine… Ce que nous appellerons l’antisémitisme (veuillez bien lire, je vous prie) devient, chaque jour, une nécessité plus urgente…

Journal Je suis Partout, 31 mars 1939 (Robert Brasillach)

Plus grave peut-être, dans la mesure où l’opinion de polémistes aussi outranciers est jugée par la plupart des Français comme marginale ou extravagante, d’autres écrivains, d’habitude plus mesurés (et aujourd’hui encore adulés), contribuent à préparer l’antisémitisme de Vichy:

« Ils apportent là où ils passent l’à peu près, l’action clandestine, la concussion, la corruption et sont des menaces constantes à l’esprit de précision, de bonne foi, de perfection qui était celui de l’artisanat français. Horde qui s’arrange pour être déchue de ses droits nationaux, et braver ainsi toutes les expulsions et que sa constitution physique précaire amène par milliers dans les hôpitaux qu’elle encombre ». Jean Giraudoux, Pleins pouvoirs, 1939.

Ne dit-on pas la même chose aujourd’hui des « étrangers ?».

«Je ne parle pas de ce qu’ils prennent à notre pays, mais en tout cas, ils n’y ajoutent rien. Ils l’embellissent rarement par leur apparence personnelle. Nous les trouvons grouillants sur chacun de nos arts ou de nos industries nouvelles ou anciennes, dans une génération spontanée qui rappelle celle des puces sur un chien à peine né… Des centaines de mille d’Ashkenazis, échappant des ghettos polonais ou roumains, dont ils rejettent les règles spirituelles mais non le particularisme, entraînés depuis des siècles à travailler dans les pires conditions, qui éliminent nos compatriotes, tout en détruisant leurs usages et leurs traditions de tous les métiers du petit artisanat : confection, chaussure, fourrure, maroquinerie, et, entassés par dizaines dans des chambres, échappent à toute investigation du recensement, du fisc et du travail».                               Pleins pouvoirs (Jean Giraudoux)

«Le pays ne sera sauvé que provisoirement par ses seules frontières armées; il ne peut l’être définitivement que par la race française, et nous sommes pleinement d’accord avec Hitler pour proclamer qu’une politique n’atteint sa forme supérieure que si elle est raciale: car c’est aussi la pensée de Colbert et de Richelieu.»    Jean Giraudoux, Pleins pouvoirs, 1939

Le «roi Voltaire» dénonce avec insistance les racines juives du christianisme et de l’Islam. Moise, Jésus et Mahomet sont les trois imposteurs. Le champion de la tolérance n’était nullement tolérant. Ses propos sur les Juifs sont franchement inamicaux:

«Une chétive nation d’esclaves, pour qui les grands et les petits avaient un mépris égal»; «Ils ne connaissent ni l’hospitalité, ni la libéralité, ni la clémence. Nulle politesse, nulle science, nul art perfectionné dans aucun temps dans cette nation atroce»;

«De tous les peuples le plus grossier, le plus fanatique et le plus absurde» (extraits d’Essai sur les Mœurs).

Quelques citations. D’abord un catholique: «Vous, Français d’aujourd’hui, vos jours sont comptés. Ces jours français s’amenuisent constamment, bientôt ce pays qui est le mien, qui fut le vôtre, entrera dans le club du Tiers-Monde. C’est une question de temps, c’est une question de Juifs ou pas». (Marcel Jouhandeau, Le Péril juif).

 Je crois que le Juif est une race ; bien plus, une espèce… Je crois vraiment que le Juif est né d’un anthropoïde spécial comme le noir, le jaune, le peau-rouge. » Jules Soury lors du procès Dreyfus.

« Dès les premiers jours de l’histoire nous voyons l’Aryen en lutte avec le Sémite. […] Le rêve du Sémite, en effet, sa pensée fixe a été constamment de réduire l’Aryen en servage […]. » Aujourd’hui, poursuit Edouard Drumont, « le Sémitisme se croit sûr de sa victoire. Ce n’est plus le Carthaginois ou le Sarrazin qui conduit le mouvement, c’est le Juif ; il a remplacé la violence par la ruse. A l’invasion bruyante a succédé l’envahissement silencieux, progressif, lent. Plus de hordes armées annonçant leur arrivée par des cris, mais des individualités séparée, s’agrégeant peu à peu en petits groupes, […] prenant possession sans éclat de toutes les places, de toutes les fonctions d’un pays depuis les plus basses jusqu’aux plus élevées. […] Rien de brutal – répète Drumont -, mais une sorte de possession douce, une manière insinuante de chasser les indigènes de leurs maisons, de leurs emplois, une façon moelleuse de les dépouiller de leurs biens d’abord, puis de leurs traditions, de leurs mœurs et enfin de leur religion. »La France Juive (1886), Drumont

L’Assemblée constituante avait cru que, pour rendre les Juifs bons citoyens il suffisait de les faire participer indistinctement et sans conditions à tous les droits dont jouissent les citoyens français […] L’erreur vient de ce qu’on n’a voulu voir qu’une question de tolérance religieuse dans le problème à résoudre sur l’état civil des Juifs en France. Les Juifs ne sont pas simplement une secte, mais un peuple. Ce peuple avait autrefois son territoire et son gouvernement ; il a été dispersé sans être dissous, il erre sur tout le globe pour y chercher une retraite et non une patrie, il existe chez toutes les nations sans se confondre avec elles, il ne croit vivre que sur une terre étrangère. Cet ordre des choses tient à la nature et à la force des institutions judaïques. […] La religion n’est ordinairement relative qu’aux choses qui intéressent la conscience ; chez les Juifs la religion embrasse tout ce qui fonde et régit la Société. De là les Juifs forment partout une nation dans la nation, ils ne sont ni Français, ni Allemands, ni Anglais, ni Prussiens, ils sont Juifs. […] En assimilant, sans précaution, les Juifs à tous les autres Français, on a appelé une foule de Juifs étrangers qui ont infesté nos départements frontières […] » La France Juive(1886), Drumont

« Sommes-nous pour ou contre les Juifs ? Resterons-nous indifférents ? Nous défendrons-nous ? D’un mot, est-il bon, est-il juste, est-il raisonnable de se dire antisémite ? M’étant posé la question, je réponds : en conscience, oui, il faut être antisémite. […] Il faut l’être parce que le salut de la France est à ce prix. »[ Henri Béraud

Avant même la parution de l’ouvrage,  Louis Ferdinand Céline évoque dans sa correspondance le thême de Bagatelles qu’il considère central, à savoir les juifs et son antisémitisme :
– “Je vais sortir un livre : Bagatelles pour un massacre un livre sur les juifs” (lettre à E. Pollet)
– “Je viens de publier un livre abominablement antisémite, je vous l’envoie. Je suis l’ennemi n°1 des juifs” (lettre au Docteur W. Strauss)

– “Vous allez recevoir par la poste mon nouveau livre. Bagatelles pour un massacre, très fortement antijuif.” (Lettre à John Marks, son éditeur américain)

L’ouvrage est très diffusé : plus de 20.000 exemplaires pour le premier tirage, très vite épuisé, et autour de 75.000 vers la fin de la guerre

Examinons le “style” de cet écrivain :

“Les 15 millions de juifs enculeront les 500 millions d’Aryens.”

 

Bagatelles pour un massacre, 1937, p.127.

 

“Personnellement je trouve Hitler, Franco, Mussolini fabuleusement débonnaires, admirablement magnanimes, infiniment trop à mon sens, pacifistes bêlants pour tout dire, à 250 prix Nobel, hors concours, par acclamations ! Ça ne durera peut-être pas toujours. Les glaives ça retombe quelquefois.”

 

L’École des cadavres, 1938, p.62

 

” Racisme d’abord ! Racisme avant tout ! […] Désinfection ! Nettoyage ! Une seule race en France : l’Aryenne. […] Trois groupes aryens ! Les Alpins (les plus nombreux), les Nordiques, les Méditerranéens : Aryens tous ! Et c’est marre, et c’est tout.”

 

L’École des cadavres, 1938

 

” Nous nous débarrasserons des Juifs, ou bien nous crèverons des juifs, par guerres, hybridations burlesques, négrifications mortelles. Le problème racial domine, efface et oblitère tous les autres.”

 

L’École des cadavres, 1938

 

” Distinction entre les bons Juifs et le mauvais Juifs ? Ça rime à rien. Les Juifs possibles, patriotes, et les Juifs impossibles, pas patriotes ? Rigolade ! Séparer l’ivraie du bon grain. […] Le chirurgien fait-il la distinction entre les bons et les mauvais microbes ?”

Dans son esprit, les marxistes et les libéraux sont les traîtres par excellence, mais derrière eux, orchestrant leurs activités, on trouve toujours les Juifs. Les francs-maçons sont les « chiens volontaires des Juifs, goinfresses en toutes poubelles, en tous déchets juifs » ; « Les Juifs sont nos maîtres : ici, là-bas en Russie, en Angleterre, en Amérique, partout ! » Les Juifs infiltrent les mouvements révolutionnaires, accordent le droit de vote aux ignorants, empoisonnent les relations entre la main d’œuvre et le patronat, contraignent les riches à s’endetter, multiplient les crises économiques, réduisent les nations à l’esclavage, engendrent la faim et les privations. Les Juifs contrôlent tous les leviers essentiels du pouvoir. Tous les trusts français, tous les journaux français, toutes les banques françaises appartiennent aux Juifs. Il n’y a que le travail qui soit aryen. La Sorbonne est devenue un ghetto, une “synagogue en surpression“, tandis que l’art, qui ne devrait être « rien que Race et Patrie », est aussi sous la coupe des Juifs.

Selon lui, Joseph Staline, Franklin Roosevelt ( “Rosenfeld“), Neville Chamberlain et même le pape (qui s’appelle en réalité “Isaac Ratisch“) sont tous juifs. Il déclara en 1937 que les Juifs essayaient d’entraîner la France dans une guerre contre l’Allemagne : « Que veulent-ils, les Juifs, derrière leur baragouin socialistico-communiste ? […] Qu’on aille se faire buter pour eux. […] Qu’on aille, nous, faire les guignols devant les mitrailleuses d’Hitler. Pas autre chose ! » « Toutes les guerres, toutes les révolutions ne sont en définitive que des pogroms d’Aryens organisés par les Juifs. » Prétendre que les Allemands détestent Hitler, que le racisme est de la sauvagerie, qu’une “bonne guerre” contre l’Allemagne profiterait à la France, c’est avaler la propagande de la « grande enculerie française maçonnico-talmudique ».

Il explique que les Juifs sont des sodomites brutaux, des fornicateurs sans retenue, « hybrides afro-asiatiques, un quart ou à moitié nègres et métèques ». « Les Juifs, racialement, sont des monstres, des hybrides loupés, tiraillés, qui doivent disparaître. […] Le Juif n’a jamais été persécuté par les Aryens. Il s’est persécuté lui-même. Il est le damné de sa propre substance, des tiraillements de viande d’hybride. […] Les Youtres c’est comme les punaises. […] Quand t’en prends une seule dans un plume, c’est qu’elles sont dix mille à l’étage ! Un million dans toute la crèche. […] Ohé ! Oyez la Juiverie ! […] Je vous entends branler ! Fouiller ! foutriquer vos poubelles ! […] Plus vils que le banc des rhinos dans la fiente en panique ! »

Il juge l’antisémitisme de l’Action Française trop tiède, trop “feutré”, trop littéraire : « Si vous voulez dératiser un navire, dépunaiser votre maison, vous n’allez pas dératiser à demi, dépunaiser seulement votre premier étage ? Vous seriez certains d’être envahis dans un mois, par dix fois plus de rats, vingt fois plus de punaises. »

Ses envolées contre les Juifs expriment beaucoup de craintes et aussi une jalousie de nature sexuelle. D’après lui, les Aryens sont souvent violés par des Juifs dominateurs ; quant aux Aryennes, elles trouvent les Juifs particulièrement attirants. Les Juifs exercent la même fascination sexuelle sur les femmes que les Noirs : « La femme est une traîtresse chienne née. […] La femme, surtout la Française, raffole des crépus, des Abyssins, ils vous ont des bites surprenantes. ».

 « Vinaigre ! Luxez le juif au poteau ! Y a plus une seconde à perdre »

 

« Bouffer du juif, ça suffit pas, je le dis bien, ça tourne en rond, en rigolade, une façon de battre du tambour si on saisit pas leurs ficelles, qu’on les étrangle pas avec. Voilà le travail, voilà l’homme. Tout le reste c’est du rabâchis, ça vous écœure tous les journaux dits farouchement antisémites »

« Volatiliser sa juiverie serait l’affaire d’une semaine pour une nation bien décidée. »

Les Beaux Draps, 1941

Ce que Céline reproche au régime de Vichy, c’est sa mollesse. Tous ses textes poussent à l’élimination rapide et expéditive des Juifs. Il sera finalement entendu.

Céline envoie régulièrement ses textes antisémites aux journaux de la collaboration. Il participe à la propagande antisémite, à l’heure même où des rafles déciment la population juive.

 

Il faut savoir qu’aujourd’hui encore ce répugnant Céline « grand écrivain » est vénéré par certains. Après tout ce que tu viens de lire je pense que tu comprendras que l’intégration des immigrés n’était pas si normale que tu l’affirmes et qu’il est difficile de leur demander d’avoir de la reconnaissance et du respect pour la Nation qui les laissait traiter de cette façon.

 

Chère Nicole, après la lecture de toutes ces vilénies tu comprendras peut être plus facilement pourquoi je suis tellement opposé à toutes formes de racisme.

Néanmoins en fonction de mes convictions je continue à me battre non seulement contre le racisme mais aussi est surtout pour un monde meilleur.

Mais je m’aperçois que j’en suis à ma 11ième  page et que je n’ai pas encore dit ce que je pensais du sieur Dubaquie.

Pour être bref sur cet individu, je dirai que c’est, soit un con soit un salaud, mais tout compte fait je dirai que c’est les deux.

Excuse la longueur de cette lettre, bien qu’elle n’effleure que quelques sujets, mais j’espère t’avoir dévoilé quelques aspects de problèmes que tu sembles ne pas connaitre et les raisons pour lesquelles je ne supporte aucune forme de « racisme ».

 

Je t’embrasse affectueusement. LANDINI.

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