31 Janvier 2018
Le sinistre ministre Blanquer vient de confirmer les premières annonces qui avaient été faites dans les médias : le gouvernement de Macron MEDEF s’apprête bien à liquider le diplôme national du BAC et avec lui le lycée.
Derrière la réforme du lycée, s’insérant dans la continuité de la réforme du collège et de la réforme des universités, il s’agit de parachever la destruction méthodique de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur, l’un des principaux services publics du pays, pour en lancer la privatisation massive. Une attaque frontale qui s’articule également avec la casse du code du travail et des statuts de la fonction publique, c’est à dire les droits collectifs des travailleurs. Il s’agit bien d’une offensive coordonnée puisque les diplômes nationaux et principalement le bac sont la base des grilles nationales des conventions collectives et des statuts généraux et particuliers de la fonction publique, c’est à dire de la protection des niveaux de salaires. Ordonnances loi travail d’un coté, suppression des diplômes nationaux, il s’agit bien d’individualiser au maximum pour faire sauter les protections et droits collectifs protégeant les salaires de chaque travailleurs.
Ces “réformes” qui n’en sont pas – faut il rappeler que l’idée moderne d’instituer la sélection à l’Université était déjà au cœur des la colère étudiante en mai 1968 il y a tout juste cinquante ans ou il y a trente ans contre les lois Devaquet ? – sont la déclinaison également de la “stratégie de Lisbonne” lancée par l’Union Européenne pour privatiser ce gigantesque marché que pourrait être l’éducation et l’enseignement. En effet ce secteur échappe très majoritairement à la spéculation et aux profits privés en raison de l’existence même d’une Education Nationale.
La réforme du lycée prévoit sous une propagande bien huilée prétendant en supprimant entre 2 et 5 h d’enseignement hebdomadaire selon les séries améliorer la qualité de l’enseignement a aussi pour principal objectifs de faire des économies de profs en supprimant massivement des postes. C’est qu’il s’agit dans le cadre de CAP2022 la nouvelle RGPP/MAP de satisfaire aux critères de 3% de déficit public imposés par ce très cher euro. D’après nos calculs, cela reviendrai à supprimer 25 000 postes. Et cela c’est sans compter les graves menaces que fait peser la réforme sur les options (seconde langue, langues anciennes, arts vivants et cinéma/audivisuel, musique, sports…)